Ouagadougou -Les petites et moyennes entreprises (PME) manquent «sévèrement» de financements, a relevé lundi le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, appelant les banquiers à augmenter «conséquemment» les parts de crédits qui leur sont réservés.
«Pour le cas spécifique des PME, la contrainte de financement est beaucoup plus sévère. Ces dernières ne bénéficient que de 14% des crédits bancaires accordés au secteur privé (18% en 2010)», a déclaré lundi le Premier ministre burkinabè.
Paul Kaba Thiéba s’exprimait lors d’une rencontre avec l’Association professionnelles des banques et établissements financiers du Burkina Faso (APBEF-BF).
M. Thiéba a également regretté «la prépondérance» des crédits à court terme (55%) sur les crédits à moyen (40%) et à long terme (moins de 2%).
«Le gouvernement souhaite un engagement conséquent du système bancaire financier pour la mise en œuvre de son programme économique et social», a-t-il indiqué.
Le Premier ministre a requis aussi qu’on augmente «singulièrement la part des crédits à moyen et à long terme, indispensables au financement des investissements structurants et de la politique de l’habitat».
«La profession (bancaire) poursuit comme objectif de continuer à financer de manière saine, l’économie nationale dans tous ses compartiments et sur une longue période, de participer à réunir les investissements et de renforcer sa compétitivité», a rassuré le président de l’APBEF-BF, Cheikh Travaly, patron d’Ecobank Burkina.
M. Travaly a proposé la mise en œuvre d’un dispositif de soutien des PME/PMI, le renforcement de la capacité opérationnelle de la Société de garantie interbancaire burkinabè et la création d’une société de capital risque.
Agence d’Information du Burkina
kd-taa/