Accès à l’eau potable et à l’assainissement au Seno

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Publié le mardi 10 mai 2016 | Sidwaya

© Autre presse par DR
La capitale du Burkina Faso est confrontée à une pénurie d’eau.

L’ONG Oxfam avec le soutien financier de l’UNICEF, met en œuvre la troisième phase du projet de prévention des maladies diarrhéiques par la promotion de l’accès à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement dans trois communes de la province du Séno. A deux mois de la fin du projet, l’ONG a organisé une tournée dans deux villages, le mardi 3 mai 2016 pour s’enquérir de l’état d’avancement des réalisations. Il ressort que le projet a touché plus de 2 000 ménages, 8 écoles et 14 CSPS.

Financée par l’UNICEF à hauteur de 318 MILLIONS de F CFA et exécutée dans le Séno par l’ONG Oxfam, la troisième phase du projet de prévention des maladies diarrhéiques notamment le choléra, prendra fin en juin prochain. Elle consiste à l’amélioration de l’accès des populations à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement à travers la réhabilitation et la réalisation de pompes à motricité humaines, la construction de latrines dans des écoles et CSPS et le renforcement des connaissances et des pratiques des populations en matière d’hygiène et d’assainissement. Pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux à quelques semaines de la fin du projet, l’ONG Oxfam a effectué une tournée dans deux villages bénéficiaires, le mardi 3 mai 2016. De cette visite, il ressort que le projet a touché plus de 2 000 ménages, 8 écoles et 14 CSPS. Un bilan jugé satisfaisant au regard des objectifs assignés au projet. Débuté en juillet 2015, l’objectif principal du projet est de toucher 16 000 bénéficiaires dont plus de 2 000 ménages. A cet effet, des kits d’hygiène ont été donnés aux bénéficiaires.

Satisfecit des bénéficiaires

Un chef de ménage, Moussa Mahamoudou Cissé du village de Ourobagaabé, situé à une trentaine de km de Dori, a dit avoir reçu un kit d’hygiène composé d’un bidon de 20 litres, d’un seau de 20 litres avec couvercle, de cinq boules de savon de 450 grammes, d’une bouilloire, de deux gobelets et d’un pot de bébé pour les selles. Il a soutenu que le bidon et le seau lui permettront de collecter et de conserver l’eau. Le savon servira à l’hygiène corporel et au lavage des mains avant et après la consommation de tout aliment. « Je vais également utiliser le savon et la bouilloire à chaque sortie des latrines. Quant au pot pour bébé, il vient nous soulager des défécations des enfants autour de la concession. Je suis très satisfait du soutien d’Oxfam qui m’a donné ce kit pour avoir accès à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement», a expliqué M Cissé. Ayant bénéficié du projet dans le même village, Mariama Hama Diallo a exprimé toute sa gratitude au donateur. En effet, elle a dit qu’en plus du kit, Oxfam a réhabilité le seul forage du village. Elle a sensibilisé les populations à adopter les bonnes pratiques en matière d’hygiène et assainissement.

Améliorer l’accès à l’eau

Pour sa part, le directeur de l’école primaire publique du village de Lamana, situé à 5 km de Seytenga de la frontière du Niger, Yaya Millogo a salué également le geste d’Oxfam. « Nous avons reçu des lave-mains, et la construction des latrines sont en cours. Nous apprécions cet acte positivement en ce sens qu’il contribue aux conditions d’hygiène et de santé des enfants et du coup, sert de sensibilisation au village pour le bien-être de ses habitants », a fait savoir M. Millogo.
Le responsable eau et assainissement à Oxfam, Hamado Ouédraogo a confié que plusieurs villages ont pu bénéficier des facilités d’accès à l’eau potable et aux ouvrages d’assainissement via l’ATPC ainsi que des actions de promotion d’hygiène. « En ce qui concerne l’amélioration de l’accès à l’eau potable, le projet a permis des réhabilitations et des réalisations de forages, une dynamisation des structures communautaires en charge de la gestion des forages et un accompagnement des CSPS dans la production du chlore afin de soutenir l’accès des populations à une eau de boisson de qualité », a-t-il éclairé. C’est pourquoi, à deux mois de la fin du projet, M Ouédraogo a affirmé que le bilan de celui-ci est jugé satisfaisant dans la mesure où le taux d’exécution est estimé à plus de 90%. Cependant, il a mentionné un certain nombre de difficultés. De son avis, le manque d’eau dans la zone d’intervention du projet a freiné par moment la construction des infrastructures notamment les latrines. A cela, a-t-il poursuivi, s’ajoute la dureté du sol qui est latéritique dans certains villages et du coup, les ménages ont du mal à creuser. "En plus de ces problèmes, on a connu au départ quelques difficultés liées à la mobilisation des bénéficiaires mais avec le temps, on a pu les surmonter”a t il relaté

Souaibou NOMBRE