A travers le projet d’appui à l’enseignement supérieur dans ses pays membres, l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) a organisé, du 3 mai au 7 mai 2016 à Ouagadougou, une formation au profit d’enseignants issus de la sous-région.
L’Union économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) souhaite contribuer à l’amélioration des systèmes d’enseignement supérieur de ses pays membres tout en favorisant l’intégration régionale en matière d’éducation. A cet effet, elle a initié du 3 mai au 7 mai 2016 une formation à l’intention de 220 enseignants issus des universités de la sous-région. Pendant cinq jours, les participants venus d’établissements publics et privés ont mené la réflexion sur l’adaptation de l’enseignement classique aux exigences de la didactique des filières porteuses et sur la capacité de restitution de la formation reçue auprès de leurs assistants et pairs. Pour le directeur général du cabinet africain d’étude et de recherche pour le développement (CAERD), Hamadou Sawadogo, huit domaines de disciplines ont été concernés par la formation. Ce sont, a-t-il énuméré, les sciences de la santé, les sciences techniques, les sciences agronomiques, les sciences de l’homme, les langues, les sciences de l’éducation, les sciences juridiques et politiques. Selon lui, 28 enseignants ont été formés dans chaque filière. «Il y a, d’abord, eu les troncs communs suivis par tous les apprenants. Chaque enseignant est allé, par la suite, dans son domaine pour la didactique appliquée dans sa discipline» a-t-il précisé. Le ministre de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation, Michel Filiga Sawadogo a indiqué, pour sa part, que le contexte de cette formation se justifie par le fait que l’offre de formation en termes de curricula bien pensés et la nécessité du relèvement de niveau des apprenants montrent des signes de faiblesse continus. Or la didactique et la pédagogique, a-t-il souligné, visent à permettre au corps professoral de mieux transmettre son message dans les meilleures conditions. Cette formation, foi du ministre Sawadogo apportera donc des améliorations significatives aussi bien au niveau de l’efficacité, de l’efficience que de la pertinence des formations dans l’enseignement supérieur. «Les enseignants devraient à l’issue de cet atelier être à mesure de procéder à l’analyse et à l’adoption des valeurs et attitudes qui permettent de répondre aux exigences de leurs postes de travail. C’est-à-dire savoir intégrer les TIC dans leurs démarches didactiques et pédagogiques quotidiennes » a-t-il déclaré. Le faible niveau ou la non maîtrise par les enseignants de l’ingénierie pédagogique, a-t-il fait observer, s’explique essentiellement par la faiblesse du système de formation initiale et continue des enseignants chercheurs dans l’espace UEMOA. « La présence effective des enseignants aux différentes sessions de formation est donc à saluer», s’est-il réjoui.
Mamounata KAMBONE
(Stagiaire)