Le Premier ministre burkinabè Paul Kaba Thiéba a haussé vendredi le ton contre les opérations de revendications qui se font de plus en plus entendre, après quatre mois de gestion de pouvoir.
"On ne peut pas conduire un pays si tout le monde se met en grève. La surenchère dans laquelle nous somme entrain de partir, nous amène tout droit vers le désastre", a averti M. Thiéba lors de son discours sur la situation de la nation devant le Parlement.
"Nous avons là une occasion historique. Capitalisons sur tout ça, essayons de consentir les sacrifices qu’il faut pour mettre en place la politique économique qui sied pour faire sortir notre pays du sous-développement et de la pauvreté", a-t-il ajouté.
Depuis quelques jours, plusieurs syndicats de travailleurs menacent de paralyser le pays, accusant entre autres le gouvernement de chercher saper des acquis de la lutte menée sous la transition.
"Le gouvernement ne va pas s’endetter pour distribuer des salaires" car "les caisses de l’Etat sont vides", a répondu M. Thiéba.
"Ma priorité à la tête du gouvernement était de retrouver l’équilibre financier du pays (...) Si l’Etat s’endette c’est pour créer des richesses. Il ne faudrait pas s’endetter pour consommer. On ne peut bâtir une nation sans sacrifice", a-t-il dit.
"Lorsque que le Plan de développement économique et social sera prêt (PNDS), lorsqu’on aura une visibilité sur ce que nous devons faire exactement et que c’est planifié dans le temps, en ce moment, on peut aller à l’endettement", a expliqué le chef du gouvernement burkinabè.