Le Burkina Faso est l’un des pays d’Afrique sub-saharienne qui consacre le moins de moyens à la recherche en agriculture avec environ 0,50 dollar par habitant et par an, a appris APA jeudi à Ouagadougou auprès du ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MRSI), se reférant à une étude de la Banque mondiale.
Pour ledit ministère, ce pourcentage est très loin de l’objectif de 1% du PIB que chaque pays africain devrait investir dans le secteur, conformément à la Décision de Khartoum sur la Science et la technologie approuvée par le Conseil Exécutif de l’Union africaine en 2006.
En dehors du Togo (0,07%), le Burkina Faso est devancé par de nombreux pays africains qui financent mieux la recherche dont le Malawi (1,7% du PIB en 2007), l’Ouganda (1,1%), l’Afrique du Sud (1,%), le Kenya et le Sénégal (0,4%), le Gabon (0,4%), le Ghana (0,3%), etc.
Selon la même étude, le rapport des allocations budgétaires annuelles du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST), sur les valeurs respectives du PIB sur la période 2002-2012, indique que la dépense publique, pour le secteur, reste plus ou moins constante à un taux d’environ 0,1% du PIB.
Ces différents facteurs qui ralentissent le développement du secteur de la recherche scientifique et son impact attendu sur les secteurs productifs a motivé la création en 2011, d’un ministre plein de la recherche scientifique et de l’innovation, dirigé par le Pr Gnissa Isaïe Konaté.
Depuis lors, le ministère s’est doté d’une Politique nationale de la recherche scientifique et technologique, d’une Stratégie nationale de valorisation des technologies, inventions et innovations, etc..
Le gouvernement a, d’une part, créé un Fonds national de recherche et de l’innovation pour le développement et d’autre part, doté le ministère d’un montant d’un milliard de francs CFA, au titre de l’année 2013, pour financer des projets de recherche.
Six filières ont été retenues pour leur intérêt évident. Il s’agit du souchet, du kénaf, du tournesol, du fonio, du sésame et des blocs multi nutritionnels, et un autre projet sur l’énergie solaire,pour sa pertinence.