Depuis le 29 avril dernier, il a été donné le top départ de la 24e édition du Festival de musique « Jazz à Ouaga ». Depuis lors, sur toutes les scènes affrétées pour la circonstance, se succèdent de grands noms de l’univers jazzique. L’une des particularités de ce rendez-vous musical, est l’hommage rendu ce mardi 3 mai, à l’artiste malien Ali Farka Touré, dont c’est le 10e anniversaire de décès.
Ayant toujours répondu présent de son vivant à l’invitation du comité d’organisation du festival Jazz à Ouaga, Ali Farka Touré a été honoré au cours de cette 24e édition dudit festival, qui commémorait à l’occasion la 10e année de sa disparition. Pour marquer le coup, l’équipe dirigée par Abdoulaye Diallo, a fait appel aux inconditionnels compagnons de lutte de l’illustre Ali Farka. Il s’agit du « Collectif tribute to Ali Farka Touré » et qui comptait dans ses rangs, un certain Afel Bocum – celui là même qui est présenté comme le fils spirituel du talentueux bluesman – ainsi que Vieux Farka Touré, fils biologique et digne successeur de ce virtuose de la guitare.
C’est la place de la révolution, rebaptisée pour l’occasion « Village du festival », qui a servi de cadre pour ce concert hommage, de ce mardi 3 mai 2016. Durant ce spectacle, il s’est agit pour les musiciens ayant accompagné cette légende de la musique africaine, tout au long de sa carrière de fredonner un pan de son riche répertoire. Ainsi, des tubes tels que « Aï du », « I go ka », et bien d’autres ont permis au public présent en ce lieu, de revivre ces années de gloire, du natif de Niafunké, sur le fleuve Niger, en république du Mali, au sud-ouest de Tombouctou.
A en croire le comité d’organisation de Jazz à Ouaga, c’est au regard de son immense et riche carrière qu’une telle initiative a été prise. Et cela répond aussi au souci de faire connaitre l’artiste et son œuvre à la postérité, tout en sachant qu’il est considéré comme l’un des musiciens les plus importants du continent africain, reconnu aux quatre coins du monde.
En levée de rideau à cette soirée hommage, l’honneur est revenu au groupe Danois « The Kutimangoes », accompagné du jeune artiste Burkinabè Patrick Kabré, de tenir en haleine le public venu vibrer au rythme du jazz. Ces derniers ont durant leur prestation surpris plus d’un, avec notamment leurs chants qui allient aisément l’afro-beat, le jazz électrique, la soul et le blues.
Par ailleurs, soulignons que les festivités relatives à cette 24e édition du Festival Jazz à Ouaga se poursuivent jusqu’au 7 mai prochain. En effet, en début de soirée, se déroulent du côté de l’Institut français de Ouagadougou des concerts avec des artistes venus des quatre coins du monde. Et en dehors de ces différents spectacles qui ont dans cet espace, la fête se poursuit au sein du « village du festival » jusque tard dans la nuit.
Guy Serge AKA