Ouagadougou-Le Burkina Faso, qui a été la cible d’une attaque terroriste en mi-janvier, a décidé de renforcer son dispositif militaire à Dori et à Djibo, deux villes du Nord du pays, a déclaré, vendredi devant le Parlement, le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba.
« Compte tenu du contexte sous-régional et international marqué par la montée du terrorisme, un accent particulier a été mis sur la réalisation d’infrastructures et d’équipements au profit du Groupement des forces antiterroristes à Dori et à Djibo (Nord) », a déclaré M. Thiéba qui prononçait son discours sur la situation nationale du pays.
Dans le même registre, M. Thiéba a expliqué qu’il a été procédé au renforcement des capacités des Forces de défense et de sécurité et à l’amélioration de leurs conditions de travail en les dotant de matériels et équipements majeurs. Il a, en outre, annoncé le recrutement de 750 élèves sous-officiers de gendarmerie, 100 élèves sapeurs-pompiers et 30 élèves officiers d’active.
En vue de créer les conditions garantissant le caractère républicain des Forces Armées nationales et d’affirmer la place et le rôle constitutionnel de l’Armée, le gouvernement a entrepris de « dépolitiser » l’environnement militaire et de renforcer la gouvernance de cette institution, a-t-il soutenu.
La finalisation des différents textes y relatifs interviendra avant la fin de l’année 2016, a rassuré le chef du gouvernement burkinabè. La sous-région ouest-africaine fait face, depuis quelques mois, à une montée du terrorisme.
Des hôtels fréquentés par des occidentaux ont été attaqués au Mali, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire par des djihadistes. Le chef du gouvernement Burkinabè a par ailleurs annoncé l’organisation d’un forum national sur la sécurité intérieure ; l’opérationnalisation de l’Agence nationale de renseignements et la mutualisation des moyens logistiques et le partage de renseignements à travers le G5 Sahel composé du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad pour mieux lutter contre le terrorisme.
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