Le Burkina Faso totalise 5800 comptes dormants dans les organismes financiers se trouvant sur son sol, soit une valeur de près de 700 millions de F CFA, a appris APA, vendredi, auprès du ministère de l’Economie et des Finances.
Ces comptes sont logés au sein du système bancaire, des institutions de microfinance et des services financiers de la poste.
Cette situation a conduit les autorités à prendre des lois à travers le Parlement, sur les comptes dormants, en conformité avec les textes juridiques en vigueur dans l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) et avec les nouvelles normes internationales.
Cette loi permettra de protéger les intérêts des usagers des services financiers, de réduire les contentieux et de prévenir les risques de fraude.
La loi sur le traitement des comptes dormants dans les livres des organismes financiers du Burkina Faso, comble ainsi un vide juridique dans la mesure où il n'y avait pas de dispositions particulières pour le traitement de ces avoirs.
«Les enquêtes menées auprès des organismes financiers ont confirmé le nombre élevé des comptes dormants, l'importance des soldes créditeurs qui y sont inscrits et les traitements différents dont ils font l'objet d'une institution à une autre», selon la ministre de l'Economie, des finances et du développement, Rosine Sory-Coulibaly.
Après leur identification, ces comptes dormants seront saisis et conservés par la BCEAO pendant une vingtaine d'années.
TT/cat/APA