Ouagadougou-La gendarmerie nationale du Burkina Faso a démenti mercredi, des informations lui prêtant l’intention de vouloir libérer tous les gardés à vue, suite à la destruction mardi, de biens appartenant à des gendarmes, lors d’un mouvement de foule à Dédougou.
«S’il est vrai que nous sommes de tout cœur avec nos collègues qui ont vu injustement leurs maisons saccagées, leurs biens détruits et leurs motocyclettes brûlées, nous tenons à rassurer les populations, que compte tenu des risques sécuritaires que cela pourrait occasionner pour elles et de nos principes de travail, un tel acte n’est pas à envisager», a écrit mercredi la gendarmerie nationale sur sa page facebook.
Plus tôt dans la matinée, la radio privée Oméga annonçait sur sa page facebook, que «la haute hiérarchie militaire se serait impliquée dans des négociations» parce que «les gendarmes menacent de libérer tous les détenus à leur charge» pour «éviter qu’un malheur tel que celui de Dédougou ne surviennede nouveau».
Hier mardi, des manifestants en colère ont incendié à Dédougou, des biens appartenant à des gendarmes, coupables selon eux, d’avoir provoqué la mort d’un présumé voleur, lors de sa garde à vue.
«Il faudrait savoir raison garder, et faire confiance aux forces de l’ordre déterminées plus que tout à assumer leurs responsabilités dans une de leurs missions notamment celle de la lutte contre l’insécurité», a recommandé la gendarmerie.
Les frondes contre la gendarmerie se sont multipliées ces derniers temps au Burkina Faso.
Le 30 avril dernier, des manifestants ont incendié au sein de la brigade de Ziniaré (Nord-est) un car qui avait fauché mortellement un motocycliste.
En mi-mars, une foule en furie avait saccagé les locaux de la gendarmerie à Cinkansé (près de la frontière avec le Togo) et tué un présumé assassin que les pandores refusaient de leur livrer.
Dans le même mois, des groupes d’autodéfense Koglweogo avaient défié, sans succès, la gendarmerie pendant plusieurs jours à Fada N’Gourma (Est) pour exiger la libération de neuf des leurs, interpellés pour des actes de séquestration et de torture.
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