A quelques jours du mois du jeûne musulman, l’un des produits les plus consommés reste, sans conteste, le sucre. Pendant ce mois, les fidèles musulmans se le partagent entre amis, parents et belles- familles . Un tour sur le marché nous a permis de faire le point quant à la disponibilité du sucre. Les grossistes ne se font pas de soucis et les prix restent inchangés. Ces derniers souhaitent d’ailleurs que les musulmans passent un bon mois de jeûne.
Le mois du jeûne musulman est là. Durant ce mois, le sucre reste un produit consommé dans toutes ses facettes. Afin de nous rendre compte de la disponibilité de ce produit de première nécessité sur le marché, nous nous sommes rendus sur quelques points de vente de sucre en gros, le 4 juillet 2013 à Ouagadougou.
Le tout premier commerçant que nous avons rencontré, sans attendre que nous terminions la première question, a commencé à nous répondre . Etant un ancien vendeur de sucre, il nous a lancé ceci : « tout ce qui concerne les produits de première nécessité, j’ai décidé de ne pas travailler avec. Il y a beaucoup de problèmes là dans. C’est le cas du sucre qui fond pendant la saison pluvieuse ». Alors, nous décidons donc d’aller voir ailleurs. Etablissement Nana Boureima. Là, le gérant semble prolixe et s’adonne, à cœur joie, au commerce du sucre en gros. Comment se comporte le marché du sucre ? Avons-nous demandé au gérant, Jean Christophe Ouédraogo. Et ce dernier de répondre : « pour le moment, le prix du sucre n’a pas augmenté. Je ne sais pas s’il y aura une augmentation, les ,jours à venir, mais actuellement, il est stable ». Jean Christophe Ouédraogo a confié que la tonne du sucre en carreaux peut être acquise à 715 000 F CFA. Ce prix existe depuis un bout de temps, explique-t-il. Concernant le sucre en poudre, la tonne s’acquiert à 515 000 F CFA ; le sac, lui, se vend à 26 000 F CFA. Il précise que, dans leur boutique, ils ne vendent que le sucre de la SOSUCO (Société sucrière de la Comoé). Le carton de sucre se vend, à l’Etablissement Nana Boureima, à 17 875 F et le paquet toujours pour un revendeur, à 715 F CFA. Il a souligné que les stocks sont disponibles.
Chez Gaston Tiendrébéogo, c’est la même donne. Le sucre est disponible et le sera durant tout le mois du jeûne musulman. Il fait d’ailleurs comprendre que le prix du sucre en poudre est en baisse. La tonne du sucre en poudre coûte, chez Gaston Tiendrébéogo, 490 000 F CFA. Toujours dans la logique des prix en gros, le sac se vend à 24 500 F CFA et le kilogramme à 490 F CFA. Gaston Tiendrébéogo ajoute d’ailleurs que les revendeurs peuvent vendre le kilogramme du sucre en poudre entre 525 et 550 F CFA. A propos du sucre en carreaux, Gaston Tiendrébéogo a expliqué qu’il est également disponible et en quantité suffisante. La tonne se vend à 710 000 F CFA et peut être revendue à 720 000 F CFA. Quant au carton de sucre en carreaux, son prix est de 18 000 F CFA et le paquet coûte 720 F CFA pour les détaillants. A l’alimentation Marina Market, Mozer, le gérant, nous a confié, lui aussi, que le sucre est disponible en ces termes : « Nous nous sommes préparés pour satisfaire notre clientèle » et « tout ce qui est sucre en morceaux se vend à 875 F CFA ». Le sucre en poudre est conditionné par l’alimentation qui vend le sachet d’1kg à 650 F CFA.
Quid de la subvention de l’Etat ?
Il y a eu des années où le gouvernement, de concert avec les commerçants, a fait baisser le prix du sucre au cours du mois de Ramadan. Les commerçants s’acquittent et se font rembourser ultérieurement. Pour le moment, le gouvernement n’a pas encore donné de telles directives, a opiné Jean Christophe Ouédraogo, gérant de l’Etablissement Nana Boureima. Même son de cloche chez Gaston Tiendrébéogo, grossiste et responsable d’une boutique de vente de sucre. Pour lui, le gouvernement n’a rien fait savoir pour le moment. Si cela arrivait, il espère qu’il s’agira d’une mesure qui permettra aux populations, au cours de ladite période, d’acheter le sucre à moindre coût, non seulement, pour leur propre consommation mais, aussi, pour faire des dons comme cela se fait d’habitude.
Le jus industriel dans la danse
Gaston Tiendrébéogo dit ne rien craindre quant à la disponibilité du sucre. « Nous avons d’énormes stocks pour satisfaire la demande des consommateurs ; il n’y a donc pas à s’en faire », fait-il remarquer. Il ajoute que le seul souci actuellement pourrait se situer au niveau des jus. La consommation des populations s’étend aux jus industriels. Certains consommateurs préfèrent, de nos jours, les jus industriels aux jus locaux faits à base de farine. Ceci a, de toute évidence, une incidence sur la vente du sucre. Néanmoins, il y a certaines formes de consommation auxquelles le sucre n’échappe pas.
Le seul souhait des vendeurs de sucre est que le mois de jeûne soit un mois béni pour les fidèles musulmans. Gaston Tiendrébéogo a saisi l’occasion pour formuler ses meilleurs vœux aux fidèles musulmans : que ce mois se passe dans la paix et le pardon afin que toute la nation puisse bénéficier des grâces de ce mois béni.
