Le Réseau Sahel désertification et le programme de renforcement des capacités de l’initiative pour la grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel ont organisé, du 27 au 29 avril 2016, un atelier de renforcement des capacités des organisations de la société civile et des collectivités territoriales sur le plaidoyer et la concertation.
Les Organisations de la société civile (OSC) et les collectivités territoriales entendent fédérer leurs énergies dans les actions de préservation et de gestion durable des terres. Plus d’une vingtaine d’acteurs des OSC et des collectivités territoriales étaient en atelier de renforcement des capacités sur le plaidoyer et la concertation, du 27 au 29 avril 2016 à Ouagadougou, en vue de mieux porter leur voix dans la définition des politiques publiques de gestion durable des terres. Pour Sylvestre Tiemtoré, coordonnateur du Secrétariat permanent des Organisations non gouvernementales (SPONG), point focal du Réseau Sahel désertification, cet atelier vise à permettre à la société civile et aux collectivités de mutualiser leurs efforts dans la promotion de la gestion des terres et de la lutte contre la désertification au Burkina Faso. Pendant ces trois jours, à entendre M. Tiemtoré, les participants ont appris, entre autres, la théorie du plaidoyer et du lobbying, les concepts clés de la gestion durable des terres et de la lutte contre la désertification, les instruments de politique existants au niveau national et international sur la gestion des terres, les espaces de dialogue et d’influence pour la prise en compte des préoccupation dans l’élaboration des politiques publiques. Il a été aussi question pendant ces 72 heures pour les acteurs de la société civile et les collectivités territoriales d’échanger et de partager leurs expériences en matière d’implication des acteurs dans la gestion durable des terres et la lutte contre la désertification. Les participants à l’atelier ont montré la nécessité pour les organisations de la société civile de mieux s’impliquer dans la gestion durable des terres et la lutte contre la désertification à travers une influence sur les décisions politiques. Les acteurs entendent, selon Sylvestre Tiemtoré, élaborer dans les jours à venir un plan d’actions et une stratégie de plaidoyer afin d’œuvrer à influencer l’élaboration des politiques sur la gestion des terres. A l’issue des trois jours d’atelier, les participants se sont dits désormais prêts à être au service de leurs structures respectives dans le cadre de la gestion durable des terres. Selon Richard Kouéla de l’association nationale pour la recherche de l’efficacité énergétique, cet atelier lui a permis de renforcer ses connaissances en rédaction de plaidoyer et de découvrir les cadres de concertation pour l’influence des prises de décisions. Cet atelier a été organisé par le Réseau Sahel désertification, dont le SPONG est le point focal pays et le programme de renforcement des capacités de l’initiative pour la grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel.
Lassané Osée OUEDRAOGO