La 24e édition du festival Jazz à Ouaga a débuté, le vendredi 29 avril 2016, à l’Institut français de Ouagadougou. A l’affiche, musique et minute de silence à la mémoire d’artistes-musiciens décédés notamment Papa Wemba et Ali Farka Touré.
La chaleur du jazz a commencé à envahir la capitale burkinabè depuis le vendredi 29 avril 2019.A l’Institut français de Ouagadougou, ce jour-là, la 24e édition du festival Jazz à Ouaga a ouvert ses portes. C’est Joby jazz band, lauréat 2015 de Jazz-performance, qui a donné la tonalité jazzy de cette grande fête musicale. Puis ce fut un grand voyage au pays du high-life, fusionné au jazz, au blues et au juju, avec un prince de ce rythme ghanéen, Amandzeba Nat Brew et The native orkestra. Bien avant l’entrée en scène des musiciens, la directrice de l’Institut français de Ouagadougou, Marine Leloup, a eu une pensée pour trois vedettes de la musique disparues : Prince, Billy Paul et Papa Wemba. Elle a en outre félicité les organisateurs du festival-notamment le duo Abdoulaye Diallo (président)/ Amselme Sawadogo (trésorier) pour la qualité de la manifestation. Quant à M. Diallo, il a demandé une minute d’applaudissement aux spectateurs en hommage aux artistes décédés et surtout à Ali Farka Touré dont le 10e anniversaire de sa disparition a été célébré, le mardi 3 mai 2016 avec le Collectif « Tribute to Ali Farka Touré ».Un regroupement musical composé des héritiers du triple Grammy Awards (la plus grande récompense musicale au monde). Il s’est également réjoui du succès de Jazz à Ouaga et du bonheur qu’il procure aux mélomanes du Burkina Faso. Une réussite, en 24 ans d’existence, due, selon le président Diallo, à l’appui de la presse, des Partenaires techniques et financiers (PTF), des sponsors. Le lendemain, les spectateurs sont venus massivement découvrir la lauréate 2015 de Découvertes RFI, la Cap-verdienne, Elida Almeida. En première partie, le conteur burkinabè KPG et l’écrivain congolais, Nysymb Lascony, sont passés, un bonus, sur le podium du grand Méliès pour agrémenter l’ouverture de la manifestation. Lascony, lui, a déclamé les mérites du président Thomas Sankara, des victimes de l’insurrection burkinabè et de certains combattants de la liberté tels Nelson Mandela, Marcus Garvey, Samora Machel, etc. Puis a pris place sur la scène une jeune fille aux pieds nus, habillée d’une robe et accompagnée de quatre musiciens : c’était Elida Almeida. Durant plus d’une heure et demie, elle a égrené, les chansons de son album ‘’Ora doci Ora margos’’, qui signifie (Moments doux Moments amers) devant un public conquis par le talent et la bonne humeur de la native de l’île de Santiago. Batuque, funana, morna, des rythmes de sa ville natale sont chantés et expliqués, en dépit de la barrière linguistique, par la nouvelle ambassadrice de la musique cap-verdienne. Au grand bonheur des festivaliers qui, à la fin de sa prestation, ont vidé son stock de CD. Le spectacle continue aujourd’hui avec l’étoile malienne Rokia Traoré. Jazz à Ouaga 2016,c’est un programme de trente concerts en neuf jours, une caravane Jazz, la présence de Lionel Louéké (un autre grand musicien) dans quatre établissements, six groupes en compétition à Jazz-performance, un village Jazz avec des prestations musicales tard dans la nuit.
Alassane KERE
Programme Jazz à Ouaga 2016
Mercredi 04 mai à l'Institut Français -- 20h30
Rokia TRAORE (Mali)
Jeudi 05 mai à l'Institut Français - 20h30
-Lionel LOUEKE Trio (Benin/USA)
Vendredi 06 mai à l'Institut Français - 20h30
-Pamela BADJOGO (Gabon/Mali)
-Siri Karlsson Quartet (Suède)
Samedi 07 mai à l'Institut Français à 20h30
- Laurent Coq Trio (France)
- Koto Brawa & The Wakman (Burkina/France)
Le programme de Bobo-Dioulasso
Vendredi 06 mai à l'Institut Français - 20h30
Collectif « Tribute To Ali/célébration des 10 ans de sa disparition » (Afel Bocoum, Vieux Farka Touré) (Mali)
Vendredi 13 mai à l'Institut Français - 19h00
Lauréats du concours Jazz-performance 2016
Samedi 14 mai à l'Institut Français - 20h30
-Koto Brawa & the Wakman (Burkina/France)
(Source Jazz à Ouaga)