Une foule en colère s’en est pris aux locaux de la brigade de recherche de la gendarmerie de Dédougou dans la Boucle du Mouhoun ce mardi 3 mai 2016. La foule manifestait contre la mort d’un jeune suspect gardé à vue à la gendarmerie. Les manifestants réclamaient vérité et justice pour le gardé à vue décédé au centre hospitalier régional de Dédougou.
« Il était aux arrêts à la gendarmerie. Il est tombé malade là-bas. Ils l’ont amené à l’hôpital du camp militaire. Eux, ils ont dit qu’ils ne peuvent pas [le soigner] et l’ont transféré au CHR. Eux aussi, ils ont essayé, ça n’a pas marché », explique Djibril SIDIBE, membre de la famille de la victime.
« Dans la nuit d’hier [lundi 2 mai 2016] vers 20H, on m’a appelé pour me signifier qu’il convulsait et qu’on l’a évacué à l’hôpital. Je me suis rendu sur place et au même moment on a informé sa famille qui s’est déporté sur les lieux. Ils ont suivi l’évolution de la situation jusqu’au décès de l’intéressé.
On veut juste lancer un message à la population, de se calmer parce que la gendarmerie n’a pas frappé l’élément. C’est par suite d’une maladie qu’il a rendu l’âme », assure le chef d’escadron Jean-Marie KOMBASSERE, commandant du groupement de départemental de gendarmerie de Dédougou.
Selon la gendarmerie, la victime était présumée coupable du cambriolage du domicile du commandant du groupement de gendarmerie de Dédougou. Il attendait, avec 3 autres gardés à vue, d’être déféré au parquet du tribunal de grande instance de Dédougou, compte tenu de la grève des Gardes de Sécurité Pénitentiaire.
Les autorités de la région et de la ville ont vite engagé des négociations avec les manifestants pour ramener le calme dans la ville.