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Le gouvernement burkinabè va exproprier les spéculateurs terriens
Publié le mardi 3 mai 2016  |  AIB
Présidence
© aOuaga.com par G.S
Présidence du Faso : le nouveau gouvernement prend contact avec le chef de l`Etat
Mercredi 13 janvier 2016. Ouagadougou. Présidence du Faso. Le nouveau gouvernement avec à sa tête le Premier ministre Paul Kaba Thièba a eu sa première prise de contact avec le chef de l`Etat Roch Marc Christian Kaboré




Ouagadougou-Le gouvernement burkinabè va retirer des mains des spéculateurs, des vastes superficies non mises en valeur, pour les donner à «ceux qui ont de l’amour pour la terre», a annoncé samedi le président Roch Marc Christian Kaboré.

«Tous ceux qui se sont baladés au Burkina Faso dans les différentes provinces, qui ont pris 100 ha (ici et là) et qui ne font rien avec ça, nous allons prendre des dispositions pour les retirer et les donner (…) à ceux qui ont de l’amour pour la terre», a déclaré samedi le président Roch Marc Christian Kaboré.

M. Kaboré qui échangeait avec les acteurs du monde rural à Tenkodogo (Centre-est, 185km), réagissait aux propos du président d’honneur du Réseau des organisations paysannes et de producteurs de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA), le sénégalais Mamadou Cissokho.

M. Cissokho a fait remarquer qu’il y a avait davantage de murs que d’arbres entre Ouagadougou et Tenkodogo, une allusion aux vastes propriétés privées qui peuplent de plus en plus les campagnes burkinabè.

«On ne peut pas aller donner deux poulets, un canari de dolo, prendre 100 ha et vouloir s’approprier ça pour pouvoir vendre après», a martelé Roch Marc Christian Kaboré, faisant référence aux pratiques ancestrales de dons de terres.

Selon le président de la Confédération paysanne du Faso, Bassiaka Dao, pour résoudre en partie le problème d’accaparement des terres, il suffit d’appliquer la loi sur le foncier rural qui soumet l’acquisition de toute superficie supérieure à 10ha à l’approbation de la municipalité et au-delà de 50ha, à celle du Conseil des ministres.

«Si l’Etat avait pris des dispositions depuis 2007, toutes les terres qui ont été bradées dans l’Ouest, le Sud-Ouest, dans le Centre-sud où des gens ont des centaines, des milliers d’hectares (…) l’installation des jeunes ne serait pas aujourd’hui un problème», a-t-il estimé.

Dans un contexte rural où les femmes n’ont généralement pas accès à la terre, le chef de l’Etat annoncé qu’elles auront désormais 30% des terres pour tout nouvel aménagement agricole.



taa/
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