Ouagadougou : «délestages» d’eau á partir d’aujourd’hui

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Publié le mardi 3 mai 2016 | L`Observateur Paalga

© Autre presse par DR
Pénuries d’eau à Dakar: les robinets sont secs

L’eau est depuis quelques temps la denrée la plus prisée dans la capitale. Faire la queue devant les points de ravitaillement où le précieux jus coule à petites gouttes est le quotidien de certains ménages. Les populations de Ouagadougou sont confrontées à une pénurie d’eau depuis plusieurs semaines. Le gouvernement pour desservir la ville en eau potable, en plus de la réhabilitation de certains forages opte pour la distribution alternée de l’eau dans la ville. La décision entre en vigueur ce mardi 3 mai 2016.

On connaissait les délestages d’électricité en période de canicule. Il faudra désormais composer avec les « délestages » d’eau. En effet, c’est en principe à partir d’aujourd’hui qu’entre en vigueur la mesure d’approvisionnement alterné du précieux liquide décidée par le gouvernement.

Samedi le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Niouga Ambroise Ouédraogo, a annoncé à la presse la décision d’une distribution alternée de l’eau sur douze heures dans la capitale afin de faire face au déficit d’approvisionnement en eau potable.

Alors que beaucoup pensaient que cette période infernale était derrière nous, mais le pire semble donc à venir. En effet, la pénurie d’eau a débuté en 2013 et était devenue chronique avec un déficit de 28 000 m3. Selon les explications du directeur général de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) Hamado Ouédraogo, le déficit s’est accentué cette année en raison des fortes chaleurs exceptionnelles que le pays enregistre et de la poussée démographique.

« La capacité de production avait été dimensionnée pour l’horizon 2015 pour un taux d’accroissement de la population de 4,3%. La capacité est là mais l’accroissement de la population, au lieu de 4,3, est allé plus vite, à 6%. On a donc beaucoup plus de demande que ce qui a été projeté», toujours selon le DG de l’ONEA.

Désormais le quotidien des ménages se résume à la quête de cette source indispensable et introuvable dans la capitale. Aussi loin qu’on se souvienne la première pénurie grave d’eau remonte à avril- mai 1967. A l’époque les autorités avaient imposé un usage rationné de l’eau en interdisant, pour ceux qui en avaient, l’arrosage des jardins, le remplissage des piscines et le lavage des voitures. 50 ans après on n’en est encore là. Les prochaines semaines s’annoncent donc éprouvantes pour les Ouagalais.

Lévi Constantin Konfé