En marge de la 19e Journée nationale du paysan (JNP), le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, s’est prononcé sur l’annulation des mandats d’arrêt internationaux lancés par la justice militaire contre l’ex-président Blaise Compaoré, le président de l’Assemblée ivoirienne, Guillaume Soro et d’autres personnes.
«Même dans leurs rêves les plus fous, ni Blaise Compaoré, ni ceux qui ont fait le coup d’Etat du 16 septembre 2015 ne peuvent penser que nous allons lever les mandats d’arrêt pour donner une suite à l’impunité et à la déstabilisation de notre pays ». Ainsi s’est prononcé le président du Faso, le vendredi 29 avril 2016 à Tenkodogo sur l’annulation par la Cour de cassation des mandats d’arrêts internationaux lancés par la justice militaire contre Blaise Compaoré, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro et bien d’autres personnes. Toutefois, évoquant la séparation des pouvoirs, il a relevé qu’il ne lui revient pas de commenter une décision de justice. « Il faut que nous fassions confiance à la justice. Nous avons décidé depuis le pacte du renouveau de la justice, d’assumer la séparation des pouvoirs. C’est pourquoi, ni le président du Faso, ni le ministre en charge de la justice ne font partie du Conseil supérieur de la magistrature », a-t-il souligné. Pour sa part, il a affirmé qu’il a foi en la justice burkinabè. « La justice sait très bien que ce qui a amené Blaise Compaoré à quitter le pays et à se naturaliser ivoirien reste un problème pour lequel il doit venir répondre au Burkina Faso.
Là, il n’y a pas de choix car c’est la base même de l’insurrection populaire », a-t-il indiqué. Il a donc relevé qu’il n’y a pas de quoi à avoir peur car les choses vont rentrer dans l’ordre.
Eliane SOME
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