Ceci est le message du ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Clément Sawadogo, à l'occasion de la fête du travail célébrée chaque 1er mai.
Travailleuses et Travailleurs du Burkina Faso
La commémoration de la journée historique du 1er Mai me donne l’occasion, au nom du Gouvernement, de souhaiter à toutes les travailleuses et à tous les travailleurs de notre pays mes vœux de bonne et heureuse fête du travail.
Cette journée, symbolique à plus d’un titre, rappelle à l’humanité le martyr des ouvriers de Chicago tombés en mai 1886 dans la lutte pour la journée de 08 heures et l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. C’est aussi pour les travailleurs une journée de souvenir, d’espoir et de manifestation de solidarité, et dont la célébration doit les galvaniser dans leurs luttes quotidiennes pour de meilleures conditions de vie et de travail.
Depuis cet évènement douloureux de l’histoire, un consensus s’est dégagé partout dans le monde pour une conjugaison des efforts afin qu’une telle tragédie ne se reproduise plus et que les travailleurs puissent s’exprimer dans le but d’améliorer leurs conditions de vie et de travail.
Peuple burkinabè,
Travailleuses et travailleurs du Burkina Faso,
Je voudrais, à cet instant précis, saluer la mémoire de nos illustres devanciers, travailleurs ayant quitté ce monde qui, par leur abnégation et leur esprit de sacrifice, ont contribué à perpétuer la valeur du travail. Un tel engagement, combiné à leur esprit de sacrifice, de discernement et d’amour pour la patrie, ont sans doute permis à notre pays d’améliorer un tant soit peu les conditions du monde du travail.
Qu’il me soit aussi permis de présenter ma compassion et ma sympathie aux travailleuses et travailleurs de notre pays, tombés sur les chantiers de la construction nationale et réitérer les condoléances les plus attristés du Gouvernement aux membres de leurs familles et à leurs proches. J’exprime également mon soutien et mes encouragements aux nombreux travailleurs qui ont parfois injustement perdu leur emploi.
Nul besoin de rappeler ici l’importance et le rôle qu’a occupé le mouvement syndical au Burkina Faso, qui du reste, en toute responsabilité, a assumé son rôle historique, toutes les fois que l’avenir et le devenir de notre pays se jouaient. Cet héritage de lutte et de responsabilité citoyenne vaut à nos jours à notre pays d’être souvent cité pour son exemplarité dans la lutte intrépide pour la consécration des valeurs de gouvernance probe et pour l’élargissement du champ de libertés démocratiques.
Travailleuses et travailleurs du Burkina Faso
Au-delà de son caractère festif, le 1er Mai de chaque année, est une importante occasion pour le monde du travail et pour le Gouvernement de faire le bilan des actions posées dans la recherche de meilleures conditions de vie et de travail des forces productrices afin d’envisager l’avenir avec davantage de sérénité. Pour le Gouvernement, il s’agit d’un temps fort pour prendre connaissance des doléances du monde du travail depuis la dernière célébration, de les analyser avec justesse et d’y apporter des réponses réalistes et réalisables.
Pour les deux parties, le 1er mai constitue une occasion ultime de dialogue et de concertation, parce qu’étant l’acte introductif à la traditionnelle rencontre annuelle Gouvernement/syndicats, symbole manifeste de leur bonne disposition à faire du dialogue social le socle de leur synergie d’action.
Travailleuses et travailleurs du Burkina Faso,
La célébration de la fête du travail en cette année 2016 intervient dans le contexte politique post-transition et une situation socio-économique difficile en raison des turbulences que notre pays a traversées depuis près de cinq (5) ans. Le constat après les évènements successifs de notre histoire récente est que l’économie a subi un ralentissement sévère, le budget de l’Etat mis à rude épreuve, avec en supplément des préoccupations sécuritaires jamais égalées dans notre espace sous régional. En dépit d’un tel environnement peu reluisant, les nouvelles autorités s’attèlent courageusement, et avec esprit de suite, à trouver des réponses appropriées aux légitimes préoccupations des Burkinabè en général et des travailleurs en particulier.
Cette situation, loin d’être un succédané pour le Gouvernement vaut simplement un appel à toutes les parties pour qu’elles en tiennent compte dans les recherches de solutions aux revendications.
Chers concitoyennes et concitoyens
Sans production, point de distribution ! On ne peut répartir que ce que l’on a pu produire. Si le souci de justice sociale incite à être toujours regardant sur les clés de répartition des revenus, ce qui met tout le monde d’accord, c’est qu’une société qui ne créée pas de valeur ajoutée croupit nécessairement dans la misère.
La célébration du 1er mai de cette année m’offre donc l’opportunité, au nom du Gouvernement, de rendre un hommage mérité à tous ceux qui s’emploient chaque jour à créer des richesses, créer des emplois décents, consolider l’économie nationale et améliorer ainsi le vécu de nos concitoyens. Sont de ceux-là les patrons d’entreprises (grandes entreprises et PME), les commerçants et acteurs du secteur informel, les paysans, les artisans, les ouvriers, les travailleurs des services publics et privés.
Nombre d’entre eux, particulièrement conscients de leur rôle devant l’histoire, font preuve d’ardeur, de combativité et de sacrifice, individuellement ou collectivement, pour que le Burkina Faso puisse sortir de l’ornière et aller résolument à la quête du futur. Qu’ils en soient grandement remerciés ! La nation leur sera reconnaissante.
Travailleuses et Travailleurs du Burkina Faso,
Les bonnes relations de collaboration entre le Gouvernement et les organisations syndicales doivent être préservées pour donner une dynamique positive à la recherche de solutions aux préoccupations du monde du travail.
En conformité avec l’option fondamentale prise par le Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE dans son programme politique, le Gouvernement inscrit toute son action dans la logique de dialogue et voudrait rassurer les acteurs du monde du travail de sa constante disponibilité afin qu’ensemble nous puissions œuvrer à consolider les bases du dialogue social, socle de notre devenir commun.
Le Gouvernement demeure plus que jamais convaincu que tous les acteurs doivent œuvrer à consolider les bases du dialogue social et de la paix dans notre pays, afin de nous permettre de retrouver sereinement sur la voie idoine du développement.
Il en appelle pour ce faire au sens de la responsabilité de chaque acteur, car c’est dans la solidarité que nous parviendrons à passer le cap de cette période cruciale avec le moins de dommage possible.
Le Gouvernement s’engage d’ores et déjà à analyser avec la plus grande attention les doléances des travailleurs syndiqués qui lui seront transmises ce 1er mai 2016.
Bonne fête de travail aux travailleuses et travailleurs du Burkina Faso !
Je vous remercie