Le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré a salué le courage et l’exemplarité de producteurs agricoles, qu’il a rencontrés hier jeudi à Bagré et à Tenkodogo (Centre-est).
En marge de la 19e journée nationale du paysan, le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré a jugé bon de rejoindre quelques producteurs sur le terrain pour s’enquérir de leurs conditions de travail.
Ainsi dans l’après-midi du vendredi 29 avril 2016, il a mis le cap sur Bagrépôle, une plaine aménagée située à une cinquantaine de km de Tenkodogo.
Le chef de l’Etat a marqué une courte escale sur la digue du barrage où il a visité les installations de la centrale hydroélectrique de Bagré.
Ensuite, il s’est rendu dans la ferme semencière de Ousougouta Domba. Trente-et-un hommes et deux femmes produisent sur dix hectares et demi, de la semence de riz certifié.
Le porte-parole du groupe, Issaka Sango a indiqué que la semence de base est difficile d’accès car il faut aller jusqu’à Bobo-Dioulasso pour s’en procurer et au prix élevé de 1500 FCFA le kg.
Sur les 1200 tonnes de semences produites en 2015, l’Etat n’a racheté que 200 tonnes, a ajouté Issaka Sango.
Comme autres contraintes, le producteur a cité l’insuffisance des outils agricoles et la difficulté d’accès aux engrais minéraux.
Après la ferme semencière, le président du Faso s’est arrêté à l’Unité Diocésaine Riz de Bagré (U.DI.R.BA), spécialisée dans la transformation du riz paddy.
Grâce à son usine de décorticage de six tonnes de riz par heure, U.DI.R.BA produit du riz entier conditionné, de la brisure conditionnée et du son de riz pour aliment bétail.
D’après le gérant de l’entreprise, Abbé Gautier Sanhouidi, U. DI. R. BA emploi plus de 40 personnes et a acheté en 2015, plus de 5 000 tonnes de riz paddy auprès de 4 858 riziculteurs.
Les difficultés d’écoulement des produits et de recouvrement des factures, constituent de réels handicaps, a-t-il poursuivi. Comme perspectives, U.DI.R. BA envisage de travailler au moins, 5000 tonnes de riz par campagne soit 10000 tonnes par an.
Roch Marc Christian Kaboré a terminé sa tournée à la Ferme laitière avicole et agricole (FLAVIA) de Tenkodogo.
Créée en 2007 avec 300 pondeuses, la ferme exploite actuellement 4000 pondeuses pour une production journalière maximum de 120 plaquettes.
Sur le volet laitier, FLAVIA compte produire avec une quarantaine de vaches, 1000 litres de lait par jour et collecter 500 à 1000 litres par jour auprès des éleveurs traditionnels.
L’entreprise ambitionne également de produire bientôt sur six hectares, près de 10 tonnes d’agrumes.
A en croire le maitre des lieux, Jean Sorgho, des fraudeurs inondent souvent le marché local avec des œufs et des poussins dont les origines sont douteuses. Ce qui n’est pas sans conséquences sur ses activités.
Le banquier à la retraite a aussi dénoncé l’attitude de ses ex collègues qui selon lui, hésitent à investir dans le secteur de la volaille et des œufs à cause des risques.
Il a aussi émis le souhait que la SONABEL apporte de l’électricité dans la zone afin de permettre à son entreprise d’atteindre 15000 pondeuses par l’utilisation de cages californiennes.
Le président Roch Marc Christian Kaboré a apprécié toutes ses initiatives car, a-t-il poursuivi, il y a pas de sot métier.
«Ce sont des exemples que nous devons montrer tous les jours. Il y a des solutions mais à condition qu’on ait la volonté et que l’Etat mette aussi les moyens en place pour pouvoir soutenir les jeunes à démarrer ces types de projets», a affirmé le chef de l’Etat.
Agence d’Information du Burkina