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1er Mai 2016: les syndicats placent la fête du travail «sous le signe de l’offensive»
Publié le jeudi 28 avril 2016  |  FasoZine
Dialogue
© aOuaga.com par A.O
Dialogue social : le Premier ministre rencontre les syndicats
Mardi 23 février 2016. Ouagadougou. Le Premier ministre Paul Kaba Thièba a eu une séance de travail avec les responsables des différents syndicaux à la Primature. Photo : Blaise Augustin Hien, secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Burkina (CNTB)




Les travailleurs du monde entier célèbrent la fête du travail le 1er mai prochain. Au Burkina Faso, c’est la première fête du travail sous l’ère Roch. L’Unité d’action syndicale (UAS) entend saisir l’occasion pour donner un signal fort au gouvernement Paul Kaba Thiéba. La récente sortie médiatique du président Roch Marc Christian Kaboré, l’ultimatum des syndicats à l’exécutif, la célébration même de la journée, sont entre autres sujets qu’aborde Augustin Hien, président de mois de l’UAS dans cette interview.

Fasozine: quelle est l’analyse que vous faites de la récente sortie médiatique du chef de l’Etat ?

Augustin Hien : J’apprécie positivement cette attitude du chef de l’Etat de vouloir communiquer pour donner les informations justes. Cela permet d’avoir la position du président de la République sur certaines questions qui préoccupent les populations. Mais il ne faut pas que cela soit perçu comme si les questions étaient préparées. Je n’ai pas perçu cela cette fois, mais on peut toujours en douter. Toutefois, nous demandons qu’il continue dans ce sens.

Sous quel signe placez-vous la célébration du 1er Mai 2016 ?

Nous plaçons le 1er mai sous le signe de l’offensive. Nous ne sentons pas encore le gouvernement sur le plan social comme nous le souhaitions. Nous allons donc donner de la voix à l’occasion de cette célébration, pour attirer l’attention du gouvernement sur les préoccupations des travailleurs.

De quoi s’agira-t-il concrètement?

Cela va ressortir dans notre déclaration. A Ouagadougou, nous allons déposer notre cahier de doléances auprès du ministère de la Fonction publique, suivie d’une marche et nous allons terminer par un meeting à la Bourse du travail.

L’ultimatum de l’UAS au gouvernement pour la satisfaction de certaines de ses revendications sous peine de grève est-il toujours d’actualité ?

Bien sûr, nous avons besoin de vérité et de clarté dans les rapports que nous avons avec le gouvernement. Nous avons reçu des documents et nous avons demandé des précisions sur les échéances. D’autre part, la commission chargée de la relecture de la loi 081, terminera sa session le 29 avril prochain à Koudougou. La commission chargée du suivi des produits de grandes consommations s’est également réunie le mardi 26 avril et a produit des résultats. Nous allons évaluer donc tous ces résultats le 1er mai pour voir ce qui a été fait et ce qui ne l’a pas été, avant de relancer le gouvernement par rapport à ce que nous avions arrêté.

A cette allure, est-ce que vous n’empêchez pas le gouvernement de dérouler aisément son programme?

Ce que nous demandons n’est pas en dehors des préoccupations des travailleurs pour lesquelles le chef de l’Etat a été élu. Nous attirons simplement l’attention du gouvernement sur des préoccupations pressentes, sans jouer à la politique politicienne bien sûr. Ce sont des situations concrètes parce que les travailleurs sont fauchés aujourd’hui. Je ne pense pas que dire au gouvernement de prendre ses responsabilités face aux prix des produits de première nécessité qui ne cessent d’augmenter, c’est l’empêcher de dérouler son programme. Il faut donc revoir la situation.
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