Amnesty international est favorable à l’allègement des procédures d’avortement pour les femmes ou filles victimes de viol, selon le rapport annuel de l’ONG, rendu public mardi, au cours d’une conférence de presse à Ouagadougou.
Intitulé "Contraintes et privées de droits: mariages forcés et barrières à la contraception du Burkina Faso", le rapport suggère, entre autres idées, la modification du code pénal qui oblige les femmes enceintes et victimes de viol d'obtenir une autorisation du procureur en vue de pouvoir avorter.
De l'avis de Gaétan Mootoo, chercheur à Amnesty International, l'ONG ne veut pas légaliser l'avortement.
‘'L'avortement en cas de viol est déjà légalisé selon l'article 387 du code pénal, mais Amnesty demande au gouvernement de simplifier la procédure pour les victimes'', a-t-il expliqué.
En outre, le rapport recommande l'amélioration de l'accès au soin pour les femmes, l'accès aux produits contraceptifs et d'une prise en charge des femmes victimes de viol.
Selon le directeur régional pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale de l'organisation, Alioune Tine, ‘'c'est à ce prix que le Burkina, cité parmi les pays aux taux de mariages précoces et forcés les plus élevés au monde et au plus bas taux de recours aux contraceptifs, pourra renverser la tendance''.
Il y a de cela une année, Amnesty international a procédé au lancement de la campagne d'éducation en matière des droits humains dénommée "Mon corps, mes droits".
ALK/cat/APA