Au Burkina Faso, l’audit sur la gestion du gouvernement de la transition a été publié. L’ex-Premier ministre est toujours absent du pays alors qu’il avait commandé cette étude. D’un côté, des membres du gouvernement de la transition disent attendre le rapport définitif avant tout commentaire. De l’autre, certains pensent que toutes les dépenses doivent être justifiées avant qu’on ne tire les leçons de la transition.
Le rapport épingle la gestion des fonds publics sous la transition. Le contrôleur général a révélé de nombreuses irrégularités dans la passation des marchés ou la mauvaise gestion de certains fonds publics. Plus de 50 % des commandes publiques ont été faites par la procédure du gré à gré, ce qui a pour conséquence des risques élevés de corruption, et d’enrichissement illicite.
« La transition a fait de son mieux pour que le feu social qu’il y avait puisse s’affaisser et qu’on puisse mettre en place différentes réformes », explique Aziz Sana. L’ex-député poursuit : « On n’avait pas assez de temps : comprenez que pour la procédure d’un marché, c’est une année. Donc il faut comprendre le nom respect des taux de l’UEMOA [Union économique et monétaire ouest-africaine] et également des dépenses éligible dans ce sens. Mais en ce qui concerne l’ensemble des dépenses, ça c’est déplorable, il faut que chacun se justifie pour ne pas qu’il y ait des détournements de fonds. »
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