Produits de grande consommation : à la recherche de solutions contre l’inflation

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Publié le mercredi 27 avril 2016 | Sidwaya

Le ministère du Commerce, de l’Industrie, et de l’Artisanat (c) a échangé avec les opérateurs économiques et le secteur privé, le mardi 26 avril 2016 à Ouagadougou, sur l’augmentation du prix des produits de grande consommation constatée ces derniers temps sur le marché. Il s’est agi pour eux de dégager des solutions en vue de réduire la cherté de la vie.

En avril 2011, le gouvernement du Burkina Faso avait pris des mesures visant à apaiser le climat social, à savoir, la baisse des prix des produits de grande consommation. Mais force est de constater que ces prix ont ‘’grimpé’’ de janvier à avril 2016, sur le territoire national. C’est pour faire des recommandations sur l’organisation de la production, de la consommation et d’évaluer les mesures prises, que la première rencontre du Cadre de concertation tripartite (CCT) de l’année 2016 a réuni les membres du gouvernement, les opérateurs économiques et la société civile, le 26 avril 2016 à Ouagadougou. De cette réunion, 14 produits de consommation ont été indexés quant à la hausse des prix. Il s’est agi entre autres, des céréales locales, du ciment, du lait en poudre, du riz, du savon, du sucre, des huiles ... Pour exemple, le prix du ciment qui était de 5 944 F CFA au mois de mars est passé à 5951F CFA en avril. Le riz 5% brisure pakistanais qui se vendait à 17 750 F CFA est présentement à 17 792 F CFA. Le sucre SOSUCO granulé est passé de 567 F CFA à 583 F CFA. Au regard de cette flambée inacceptable, le ministre en charge du commerce, Stéphane Sanou, a affirmé que tous ces prix seront discutés, de sorte que le coût de vie au ‘’pays des Hommes intègres’’ soit supportable. Quant à ces prix, des rumeurs publiques avancent que la plupart des commerçants pointent du doigt, la plateforme SYLVIE, le Système de liaison virtuelle pour les opérations d’importation et d’exportation. A ce niveau, M. Sanou a souligné que madame ‘’SYLVIE’’ n’a rien apporté de supplément en terme de prix. « D’ailleurs SYVIE est bien aimé par le groupement professionnel des industriels et le secteur informel. En réalité, ce sont les gros importateurs et les fraudeurs qui sont contre SYLVIE », a-t-il avoué. Le représentant des consommateurs, Pascal Zaïda a précisé que sur le terrain, il y a une différence totale sur le prix réel fixé par les commerçants. Selon lui, les prix sont donnés de façon ordinaire et standard sans contrôle. « Nous demandons aux consommateurs d’exiger un reçu après achat de leurs produits pour savoir si il a été vendu au prix homologué », a t-il ajouté. Par ailleurs, M. Zaïda dit être surpris que le carburant ne figure pas sur la liste des produits de grande consommation. Toutefois, il a donné certaines raisons en affirmant que le prix du carburant est déterminé par le comité interministériel de détermination des prix des hydrocarbures et de son côté, il pense que le problème ne se pose pas. Le premier responsable du commerce, Stéphane Sanou a indiqué qu’à l’issue de cette session, il est prévu des contrôles sur le terrain avec les techniciens de son département, pour vérifier l’effectivité des prix fixés sur les différents produits.

Afsétou SAWADOGO