Les habitats précaires de personnes démunies existent sous diverses appellations à travers le monde. Au Burkina Faso, ils sont désignés sous le vocable de zones non loties à la périphérie des villes. En Afrique du Sud, c’est l’acception townships qui est usitée et bidons villes dans d’autres pays. Pour la Côte d’Ivoire, ces types d’habitation bâtis en bois s’appellent SICOBOIS. Ces habitats de fortune pour personnes peu nanties peuvent être comparés à un luxe par rapport au cas de figure du Caire, la capitale égyptienne où de nombreux citoyens qui vivent dans une extrême pauvreté sont obligés de loger sous des hangars de tombes dans des cimetières. Un cimetière du Caire s’est ainsi transformé en lieu touristique où des gens vont constater avec consternation des familles qui y ont élu domicile. Au Caire, l’acquisition des propriétés immobilières n’est pas à la portée du commun des mortels. La municipalité a eu l’idée de faciliter les mariages aux couples à faibles revenus par des célébrations de mariages collectifs. Une expérience spéciale de noces dont plusieurs pays dont le Burkina se sont inspirés. Quand on pense qu’à travers le monde, des riches et super riches prennent plaisir à s’exhiber au mépris des très pauvres, on peut se demander si ce n’est pas un caillou qui est à la place de leur cœur. Que les riches inhumains comprennent qu’ils mourront un jour et que leur fortune ne peut pas les épargner de la mort et ce sont des pauvres qui seront des gardiens de leurs tombes comme au Caire. Félicitation et courage à toutes les bonnes volontés (individus, ONG, gouvernements) qui œuvrent inlassablement pour promouvoir l’émergence des citoyens et Etats pauvres par des aides, dons, prêts.
Oscar Félix Diakité