Le Président du Faso S.E.M. Roch Marc Christian KABORE a accordé une audience à une délégation d’Amnesty international conduite par son directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest et du centre, Monsieur Alioune TINE, le 25 avril 2016 à Ouagadougou.
« Nous sommes venus donner la primeur de l’information sur le rapport mondial intitulé « Mon corps, mes droits », que nous lançons au Burkina Faso. Il concerne des questions fondamentales sur le mariage forcé et surtout l’âge du mariage forcé car l’âge légal du mariage est de 18 ans. Il n’y a pas souvent d’harmonisation entre la pratique des coutumes et la pratique religieuse. Sur cette question, nous avons eu une bonne réponse du Président du Faso. Parce que ce n’est pas une question facile qui se règle seulement par la loi. Elle se règle et s’accompagne par une grande campagne de sensibilisation dans laquelle Amnesty va être totalement engagé avec les OSC et avec le gouvernement », a déclaré Monsieur TINE à l’issue de l’entretien avec le chef de l’Etat.
Dans le cadre de cette campagne de sensibilisation, le directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest et du centre de Amnesty international a confié que des entretiens sont prévus avec le président de l’Assemblée nationale, les ministres de la Justice et de la Santé pour ce qui concerne les concertations avec l’Etat.
« Concernant les problèmes de société, il s’agit aussi de sensibiliser tous les segments de la population et se déplacer là où il y a des problèmes d’incompréhension. Nous avons une bonne section d’Amnesty ici et nous avons aussi les moyens pour faire l’éducation aux droits humains. Nous avons le soutien de l’Etat et des populations qui souvent victimes des mariages forcés. Le deuxième problème, c’est la contraception. Sur ce sujet Amnesty international s’engage à faire une grande sensibilisation auprès des donateurs. Et nous allons voir certaines ambassades pour qu’on soutienne le Burkina Faso dans cet effort d’universaliser la question de la contraception.
L’autre problème, c’est l’avortement en cas de viol. C’est une question très sensible. Là aussi, il y a des efforts à faire et l’Etat a promis de les faire et nous allons également nous engager dans la sensibilisation auprès des chefs religieux, aux côtés de l’Etat burkinabè », a fait savoir Monsieur TINE.