Les forces de l’ordre burkinabè -gendarmes et policiers-, bénéficient depuis ce lundi 25 avril à Ouagadougou, et ce jusqu’au au vendredi 29 avril prochain, d’une formation en leadership et gestion des conflits électoraux.
Organisée par le Centre européen d’appui aux processus électoraux (ECES) en partenariat avec la Commission électorale nationale indépendante (CENI), cette formation a pour but de renforcer les capacités de gestion conflictuelle en matière électorale de l’ensemble des acteurs du processus électoral dont les forces de sécurité y font partie intégrante. Le cérémonial d’ouverture a été présidé par Simon Compaoré, ministre d’Etat, ministre en charge de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure.
Au cours des cinq jours que durera cette formation, les responsables des forces de sécurité au nombre de 66, à travers de modules clés se familiariseront la connaissance du processus électoral et à toutes ses périodes de fragilités.
« Nous sommes à moins d’un mois du scrutin, c’est dire que nous allons maintenant axer les échanges et la formation sur les aspects pratiques opérationnelles. (…) Pendant donc ces cinq jours, nous allons aborder les éléments qui ont trait à la prévention des conflits, les différents mécanismes que les responsables de sécurité doivent avoir pour aider à accompagner la résolution des conflits. Nous allons également abordés toutes les étapes, des périodes de latences jusqu’à la période des escalades », a indiqué, Adams régis Zougmoré, formateur certifié LEAD et représentant de la CENI.
A l’issue de cette formation, la soixantaine de participants de la chaîne sécuritaire devraient être plus aptes sur le terrain et surtout aider à la prévention et à la résolution des conflits électoraux. La présente formation s’inscrit dans le cadre du programme « LEAD » de l’ECES. Il a pour but « d’accroitre le capital confiance de ces acteurs, de leur fournir les outils nécessaires à la prise de décision et de mettre en place les mécanismes de gestion des conflits tout au long du cycle électoral ».
Pour Franck Balme, responsable des formations LEAD et expert électoral pour l’ECES, cette session de renforcement des capacités des forces de l’ordre permettra de mettre tous les acteurs du processus électoral de mai prochain sur le même niveau de compréhension en matière de leadership et de gestion des conflits électoraux.
Donc de l’avis de M. Balme, « Il s’agit pour cela de s’appuyer sur les expériences spécifiques, sur les connaissances et les échanges entre les acteurs électoraux participant à la formation. En réunissant les différentes partie prenantes électorales dans un même lieu afin de réfléchir aux mêmes problématiques, le renforcement des capacités devient l’occasion d’un véritable partage d’expérience et voit l’émergence d’une culture de collaboration entre pairs ».
Le ministre d’Etat, Simon Compaoré a souhaité pour sa part, pleins succès à la formation des forces de l’ordre. Pour lui, la réussite de ces échanges permettra une fois de plus au Burkina Faso de réussir l’organisation des élections municipales du 22 mai 2016 après celles du 29 novembre 2015.
Notons que cette formation porte à 22 le nombre de formations conduites dans l’ensemble du pays, regroupant plus de 640 personnes. A la fin de cette formation, l’ECES et la CENI, auront renforcé les capacités de gestion conflictuelle en matière électorale de l’ensemble des acteurs du processus.
Dimitri Kaboré