Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a tenu une conférence de presse, le mercredi 3 juillet 2013 à Ouagadougou. A l’occasion, les premiers responsables du parti ont donné leur lecture de l’actualité nationale. En outre, ils ont informé les journalistes de l’organisation d’une marche-meeting, le samedi 6 juillet prochain, sous le signe de la paix sociale et de la consolidation de la démocratie.
« Conformément » à son plan d’actions annuel, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a prévu une marche-meeting, le samedi 6 juillet 2013 pour la « paix sociale et la consolidation de la démocratie et développement ». L’information a été donnée au cours d’une conférence de presse, dans l’après-midi du mercredi 3 juillet 2013.
Par cette action, le parti majoritaire, selon son Secrétaire exécutif national (SEN), Assimi Kouanda, entend exprimer son soutien « à l’œuvre de paix » du président du Faso, à son programme et aux réformes politiques. Une marche-meeting qui, ont estimé certains journalistes, sonne comme une réplique à celle organisée par l’opposition, le 29 juin dernier. « Chaque parti a le droit d’exprimer son point de vue. Nous avons notre programme que nous exécutons. Il faut donner l’information juste, réelle et non manipuler l’opinion publique », a répondu Assimi Kouanda. Et de poursuivre que « la crédibilité d’un parti ne se résume pas à une marche-meeting ».
Pour le secrétaire à la communication du CDP, Achille Tapsoba, le parti majoritaire a « des thématiques à soutenir comme la promotion de la paix et entend formuler des recommandations à travers cette marche ». Mais pour l’instant, le parti n’a pas donné de détails sur l’itinéraire et l’organisation pratique de la marche.
Un « réveil brutal incompréhensif » de l’opposition
Selon le SEN du CDP, le système démocratique du Burkina Faso a connu, depuis l’adoption de la Constitution en 1991, un fonctionnement normal à travers le fonctionnement régulier des institutions de la République, la tenue régulière des élections et la sauvegarde des libertés fondamentales.
Toutefois, a souligné M. Kouanda, la démocratie reste une quête permanente et une œuvre collective. C’est pourquoi, le secrétaire chargé des grandes consultations électorales, Jean Léonard Compaoré, a plaidé pour la mise en place du Sénat : « Nous devons respecter le Sénat et les sénateurs qui vont représenter toutes les sensibilités politiques, religieuses et coutumières de notre pays. Il reviendra à l’institution, elle-même, de prouver sa propre crédibilité ». A ceux qui estiment que le parti majoritaire est toujours resté « sourd » aux revendications de l’opposition, Achille Tapsoba a rétorqué : « C’est l’opposition qui a toujours été muette. Elle a toujours refusé de dialoguer en cas de besoin ».
Du reste, pour le secrétariat exécutif du parti majoritaire, la création du Sénat, en tant qu’organe législatif, relève des décisions consensuelles prises au cours des assises nationales de 2011. C’est ainsi que Jean Léonard Compaoré a qualifié de « réveil brutal », le « non » de l’opposition politique à l’instauration du bicaméralisme. « L’idée du Sénat n’est pas du CDP et notre parti n’était pas non plus majoritaire lors des assises », a martelé le secrétaire chargé des grandes consultations électorales du parti.
En plus, il a indiqué que le Sénat a été constitutionnalisé comme le Conseil supérieur de la Communication (CSC) ou la chefferie coutumière… « Pour y renoncer, il faut plutôt utiliser les moyens appropriés », a-t-il mentionné.
Concernant le bord politique de l’ADF/RDA, question posée par les hommes de médias, Assimi Kouanda a affirmé que le parti de l’éléphant est toujours membre de la majorité présidentielle.