Peu de jeunes sont tentés par l’entreprenariat. Manque de moyens financiers, manque d’initiatives, la peur,… sont les raisons évoquées pour se justifier. Pour susciter l’engouement vers cette autre porte de réussite, Ado Noël Bambara, jeune scénariste veut réaliser un feuilleton télé. Le casting qui a lieu à Bobo-Dioulasso depuis le 25 juin s’achèvera le 7 juillet prochain.
Titulaire d’une maitrise en Sociologie, Ado Bambara a bénéficié d’une formation grâce au Fonds des Nations Unies pour la population sur la cinématographie. Il aura alors acquis de nombreuses connaissances sur la méthodologie nommé Sabido. « C’est une méthodologie qui permet de faire une production basée sur l’éducation par le divertissement », a-t-il expliqué. Elle est conçue par Miguel Sabido dont elle porte le nom. Noel Ado Bambara estime que cette méthodologie peut être l’une des meilleures pour stimuler l’esprit entrepreneurial chez les jeunes. Ce qui justifie ce projet de feuilleton télé qu’il veut réaliser dans la ville de Bobo-Dioulasso avec la collaboration d’autres scénaristes. Dimanche dernier dans le quartier Kôkô, des jeunes, des artistes comédiens ou passionnés du 7éme art avaient investi le domicile du jeune scénariste pour le casting. Après lecture des morceaux de scenarii, les potentiels acteurs de cinéma jouent les rôles sous les projecteurs du jeune réalisateur. L’objectif de ce feuilleton selon M. Bambara est de susciter chez les jeunes l’esprit d’entreprenariat et d’auto-emploi. Avec la méthodologie Sabido il ne s’agira pas de proposer des productions cinématographiques juste pour l’humour, pour le spectacle, mais « il faut faire passer un message de sensibilisation par rapport à un thème donné. Et nous, nous avons choisi de réaliser un feuilleton autour de l’entreprenariat », soutient Ado Noël. Pour lui les jeunes burkinabè sont dubitatifs quant il s’agit d’entreprendre ou qu’ils manquent d’initiatives alors que les moyens financiers ne manquent pas toujours. A travers donc ce feuilleton, il espère pouvoir faire bouger les lignes. Aussi, entend-il réfléchir sur une possibilité de partenariat avec la télévision nationale et une chaine panafricaine pour la diffusion de l’œuvre. « C’est un programme basé sur l’éducation et nous n’allons pas faire de production livré. Nous allons le faire de façon progressive en vue de prendre en compte toutes les considérations du public », dit-il. Le feuilleton sera réalisé sur fonds propres. « Nous sommes un groupe de jeunes qui se sont lancés dans l’inconnu mais nous y croyons fermement. Il ne suffit pas de faire quelque chose, il faut faire quelque chose de bien, de constructive…», foi d’Ado Noël Bambara.