Le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré a successivement reçu en audience, le jeudi 21 avril 2016, au palais de Kosyam, la coordonatrice du système des Nations-unies (SNU), Metsi Makhetha, le président du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale, Benoit Kambou et l’ambassadrice de la République de Cuba, Ana Maria Chongo.
Le nouveau référentiel de développement du Burkina Faso, le Plan national de développement économique et social (PNDES) en cours d’élaboration, bénéficient déjà du soutien du système des Nations unies au Burkina Faso. La coordonatrice du SNU, Metsi Makhetha, par ailleurs, représentante résidente du programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), a fait part de cet accompagnement, hier 21 avril au cours d’une audience avec le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. « Nous sommes venus rendre une visite de courtoisie au président du Faso et nous avons profité aborder avec lui certaines questions relatives à la contribution du système des Nations unies au nouveau plan de développement économique et social (PNDES) dont l’élaboration va s’achever bientôt », a-t-elle dit sur l’objet de sa visite. Le système des Nations unies, en tant que partenaire au développement du Burkina Faso, à travers le PNUD, compte mettre toute son expertise au profit du pays afin de permettre une mise en œuvre cohérente des actions prioritaires déclinées dans le PNDES.
L’autre préoccupation soulevée par Mme Mekhetha, au cours de son entretien avec le chef de l’Etat, a été la question des Objectifs du développement durable (ODD). A la lumière des expériences passées, les Nations unies sont soucieuses de l’atteinte des objectifs des nouveaux OMD et la représentante résidente du PNUD a insisté sur la nécessité d’accélérer leur mise en œuvre afin de respecter la nouvelle échéance. « Il faut identifier les difficultés rencontrées notamment dans la mobilisation des ressources financières nécessaires afin de permettre aux Nations unies et à ses partenaires de travailler à lever les différents goulots d’étranglement », a confié la coordonatrice du SNU. Le volet sécuritaire a également été abordé lors du tête-à-tête entre le président du Faso et son hôte.
Cri du cœur du Haut conseil
« A la suite de la visite effectuée récemment par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, après les attentats terroristes qui ont frappé le Burkina Faso, au cœur de sa capitale, nous avons rassuré le président du Faso des dispositions en cours dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans la sous-région », a rassuré la représentante résidente du PNUD.
Après la délégation onusienne, ce fut le tour du président du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN), Benoit G. Kambou, de prendre langue avec Roch Marc Christian Kaboré. « Notre rencontre de ce matin avait pour but de porter nos préoccupations relatives aux difficultés financières auxquelles cette jeune structure est confrontée », a-t-il déclaré à la presse, une trentaine de minutes plus tard. Puis d’ajouter « Alors que l’article 23 des textes fondateurs de l’institution dispose qu’avant l’installation officielle des membres du HCRUN, il doit être mis à leur disposition des moyens matériels et financiers ». La délégation du HCRUN a appelé de tous ses vœux, à une réaction rapide de la part des autorités afin de commencer à examiner les 5000 dossiers qui ont déjà été transmis.
L’ambassadeur de la République de Cuba au Burkina Faso, Ana Maria Chongo, a été la dernière personnalité à qui le président du Faso a ouvert les portes du palais. Elle a confié à l’issue de son huis-clos ceci : « Nous venons de réaffirmer la volonté du gouvernement de Cuba d’accompagner le Burkina Faso dans son nouveau plan de développer économique et social, notamment en son volet sanitaire ». Selon l’ambassadrice cubaine, plus de 600 Burkinabè sont passés par des Universités cubaines depuis 1985 et, malgré la situation économique difficile due au blocus imposé à son pays par les Etats-Unis d’Amérique (USA), Cuba poursuit sa vocation solidaire, y compris l’octroi de bourses.
Le bilan de la coopération sanitaire en 2015 est satisfaisant, en témoignent les chiffres suivants : les médecins cubains ont réalisé plus de 59 000 consultations médicales, 1800 interventions chirurgicales et ont sauvé plusieurs vies. La collaboration entre la République de Cuba et le Burkina Faso ne se limite pas pour autant au domaine sanitaire. « Nous venons transmettre d’autres projets dans les domaines de l’éducation nationale, et des sports », a dit l’ambassadrice cubaine. Elle s’est félicitée des relations historiques et cordiales qui se développent entre son pays et le Burkina Faso.
Beyon Romain NEBIE