Six directions régionales avec au moins sept bureaux chacune et des salles de conférences, c’est la capacité d’accueil de l’hôtel administratif de la région du Centre-Ouest. Depuis plus de deux mois les bénéficiaires ont occupé les lieux. Mais ils sont confrontés à diverses difficultés.
Manque d’équipement, de climatisation, coupures intempestives d’électricité… sont entre autres contraintes auxquelles font face les occupants des lieux. Ce lundi 1er juillet 2013, l’ambiance qui régnait n’était pas des plus …..
L’hôtel administratif est situé au secteur 9 (Burkina) de la ville de Koudougou sur la RN14 en partance pour Dédougou, côté droit peu avant la station technique de l’ONEA. En rappel, la construction des hôtels régionaux est une volonté du gouvernement burkinabè de doter chaque région de locaux plus confortables aux agents de l’Etat, mais aussi de réduire les distances des usagers. Et cela dans le cadre de la célébration tournante de la fête nationale. Ainsi, Koudougou, capitale de la région du Centre-Ouest qui a abrité les festivités commémoratives du 11 décembre 2012 en a bénéficié et le bâtiment a été réceptionné par le Premier ministre Luc Adolphe Tiao. Ce joyau construit en R+2 est implanté sur plusieurs mètres carrés avec une architecture moderne. Cette initiative du gouvernement est saluée à sa juste valeur par les bénéficiaires. Mais, l’équipement en matériel reste le véritable problème. Ainsi, comme a laissé entendre un occupant « le bâtiment vu de l’extérieur est beau et laisse deviner le confort. Mais, la réalité est tout autre quand on entre dans les bureaux ».
Ce lundi 1er juillet 2013, nous avons pu constater la présence effective de quatre directions régionales. Il s’agit de l’Habitat et de l’Urbanisme, de la Jeunesse de la Formation professionnelle et de l’Emploi, des Ressources animales et Halieutiques et enfin de la Fonction publique. La direction du Budget et celle de l’Action sociale sont toujours attendues.
Une table ronde des directeurs pour bien gérer l’hôtel
Tasséré Congo, directeur régional de l’Habitat et de l’Urbanisme, qui a été notre premier interlocuteur n’a pu contenir sa satisfaction malgré tout : « mes impressions sont bonnes », a-t-il apprécié. Et d’ajouter : « Nous disposons d’assez de bureaux ici par rapport à l’ancien coin (ndlr : l’ancien siège était aux logements sociaux) parce que nous occupons 7 bureaux contre 3 auparavant. Nous saluons l’initiative de l’Etat pour les efforts consentis dans le but de mettre les agents de différents ministères dans des locaux confortables et leur permettre ainsi se côtoyer ». Pour Bagnan, DRH de la Fonction publique, « cet hôtel est nettement meilleur à l’ancienne villa qu’occupait la Fonction publique (en face du Comité de Sages) en location depuis plus de trois années ». « Aux premiers instants de notre arrivée, nous avons passé trois jours sans travailler à cause d’un mauvais fonctionnement des prises électriques », se rappelle-t-il. En outre, de l’avis de Tasséré Congo, l’hôtel administratif est économique en matière de charges électriques, et permet aussi de réduire les distances des usagers. Cependant, tout n’est pas «clean » dans le bâtiment. En effet, des difficultés subsistent, et le directeur régional de l’Habitat ne passera pas par quatre chemins pour les énumérer. Ces difficultés sont communes à toutes les directions. Il s’agit notamment de la climatisation qui n’est pas encore installée dans tous les bureaux, de la connexion Internet, du téléphone et surtout le manque d’équipements adéquats. A en croire, le directeur régional de l’Habitat, l’équipement en matériels serait laissé à la responsabilité de chaque direction. En ce qui concerne la connexion et le téléphone, l’ONATEL a été contacté. Et celui-ci a déjà dépêché des émissaires pour installer les câbles des lignes téléphoniques.
Drissa Dagano, directeur par intérim des Ressources animales quant à lui, s’inquiète des éventuels court-circuits qui peuvent survenir, car des câbles électriques sont toujours visibles dans les murs. « Les autorités ont mis les charrues avant les bœufs », dira-t-il, ceci pour dire que l’hôtel n’était pas encore prêt pour accueillir ses occupants. Parce que toutes les conditions n’ont pas été réunies. C’est pourquoi, il suggère qu’il y ait « une table-ronde des directeurs régionaux afin de bien gérer ce bâtiment public ». Avec l’implication plus grande du ministère en charge de l’Habitat et de l’Urbanisme.