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Suspension de Louis Armand Ouali: «La compromission n’a pas de place à l’UPC»
Publié le vendredi 22 avril 2016  |  FasoZine
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© aOuaga.com par Séni Dabo
Suspension du 2e vice-président de l`UPC : le parti donne les raisons
Jeudi 21 avril 2016. Ouagadougou. Des responsables de l`Union pour le progrès et le changement (UPC, opposition) ont animé une conférence de presse sur la suspension de son 2e vice-président, Louis Armand Ouali. Photo : député Amadou Sanon, 3e vice-président de l`UPC




L’Union pour le progrès et le changement (UPC) a tenu ce jeudi 21 avril 2016 à Ouagadougou un point de presse. Au menu: la suspension du deuxième vice-président du parti, Louis Armand Ouali et celle en cours de Bruno Kafando de la province du Kadiogo et les élections municipales du 22 mai prochain. Cet échange avec la presse a été animé par le député Amadou Sanon, troisième vice-président du parti, Rabi Yaméogo, porte-parole, Moussa Zerbo, porte-parole adjoint et Rose Marie Compaoré, secrétaire général national adjoint, en charge des structures de bases.

Pour le cas de Louis Armand Ouali, 2e vice-président du parti, il a été suspendu des instances par le Secrétariat exécutif national (SEN) et son exclusion a été proposée au Bureau politique national (BPN) de l’UPC. A ce sujet, le député Amadou Sanon indiquera que ces mesures ont été prises à son encontre au motif de violations des statuts, du règlement intérieur et des principes du parti. A l’en croire, la dernière participation du « camarade Ouali » à une activité statutaire de l’UPC remonte au congrès d’investiture du candidat du parti, Zéphirin Diabré, tenu les 27 et 28 juin 2015.

« Depuis lors, il a brillé par ses absences chroniques aux sessions du SEN, du BPN, et aux autres activités du parti. Vous l’aurez constaté, Louis Armand Ouali, malgré son statut de vice-président, n’a participé à aucune activité lors de la campagne des élections couplées du 29 novembre 2015. Il n’a pas non plus fourni une quelconque explication à la direction du parti », a indiqué, M. Sanon.

Selon donc les orateurs du jour, c’est dans ce contexte qu’ils ont été surpris que « ce grand absent » invite le parti dans les colonnes d’un journal, à faire coalition avec le Mouvement du peuple et du progrès (MPP) tout comme il s’est démarqué de la ligne sociale-libérale de l’UPC.

En ce qui concerne le cas de Bruno Kafando, militant de la section Kadiogo, le parti a indiqué qu’il sera aussi suspendu dans l’attente de son exclusion éventuelle que prononcera le BPN. Il lui est reproché d’avoir écrit le livre blanc sur l’UPC qui serait « truffés de contre-vérité » qui a été diffusé dan la presse. Intolérable selon le 3e vice-président, pour qui « au sein d’un parti politique, il y a des instances où l’on débat de façon libre et démocratique ».

De l’avis donc de Rabi Yaméogo, porte-parole, ces sorties ressemblent plus à un complot en vue de nuire au parti : « L’implosion de l’UPC est souhaitée par nos détracteurs. Nous nous ne sommes pas dupes. Ils sont été instrumentalisés pour déstabiliser le parti et c’est ce que nous avons découvert. Ils ne sont que des manipulés et des vendus et de ce point la sanction a été implacable. Nous savons que dans les 5 ans à venir, nous serons la cible de beaucoup de personnes tant interne qu’externe ».

Par ailleurs « le parti du lion », a laissé entendre que d’autres cas sont actuellement en étude et qu’en tout état de cause, tous ceux qui se seront rendus coupables d’actes d’indiscipline subiront la rigueur des textes du parti. « La compromission n’a pas de place à l’UPC », foi de M. Sanon.

Quant aux élections municipales du 22 mai 2016, le parti ira en compétition dans la majorité des circonscriptions électorale du pays. « Les candidats de l’UPC sont demandeurs ou défendeurs dans une vingtaine de recours » a fait savoir le 3e vice-président Amadou Sanon. Et a ce niveau, il y a des procès remportés par leurs candidats tout comme il y a des procès perdus. Ces cas ont fait l’objet d’appels devant le Conseil d’Etat.

En rappel, lors des élections municipales de 2012, l’UPC était arrivée en troisième position, après le CDP, L’ADF/RDA, avec 1 615 conseillers municipaux dans 251 communes sur un total de plus de 12 000 postes.

Dimitri Kaboré
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