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Violences scolaires à Nagaré : «Les vrais coupables dorment au palais» (Bassolma Bazié)
Publié le mercredi 20 avril 2016  |  AIB
Rentrée
© aOuaga.com par A.O
Rentrée scolaire : le maire de l`arrondissement 9 de Ouaga sur le terrain
Mardi 1er octobre 2013. Ouagadougou. Le maire de l`arrondissement 9, Constant Lamoussa Ouédraogo, a effectué une tournée dans les écoles de son ressort pour voir comment se déroule la rentrée des classes




Ouagadougou - «Nous condamnons toute réaction de violence» mais «les vrais coupables dorment au palais», a réagi mardi Bassolma Bazié, à propos des brutalités exercées jeudi par des élèves sur des éducateurs à l’extrême Est du Burkina.

«Nous condamnons toute réaction de répression, de violence d’où qu’elle vienne. Mais ce n’est pas une question dont l’Unité d’action syndicale doit se prononcer de façon superficielle (…) Parce que nous n’allons pas nous précipiter et caresser les conséquences alors que les vrais coupables dorment au palais », a affirmé mardi Bassolma Bazié, lors d’un point de presse.

Le secrétaire général de la Confédération générale du travail faisait allusion aux violences exercées jeudi par des élèves sur les professeurs et enseignants de Nagaré (Est). Ces élèves ont également incendié des biens et déchiré le drapeau national.

«C’est l’Etat lui-même qui a pris des décisions pour permettre aux enfants de savoir qu’on peut déchirer un drapeau car ce sont ces mêmes dirigeants, qui en 2000, ont pris une note (…) pour dire que désormais, les élèves qui réussiront à obtenir une moyenne de 10/20 même si c’est dans une seule matière, peuvent passer en classe supérieure », a-t-il soutenu.

«Si des élèves arrivent à pourchasser des enseignants jusqu’à les frapper, nous estimons qu’il faut aller dans le fond et tirer ensemble les conclusions », a insisté M. Bazié, ajoutant que les syndicats ont attiré l’attention du gouvernement sur ces éventuels incidents depuis belle lurette.

Lundi, le gouvernement burkinabè a condamné avec la «dernière énergie, l’atteinte portée aux symboles et les violences perpétrées par les élèves».

Il a également décidé de la fermeture jusqu’à nouvel ordre des deux établissements concernés et a fait cas d’investigations en cours pour situer les responsabilités.

Agence d’Information du Burkina

rs/ndt/taa
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