Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Ressources animales et hydrauliques dans les Cascades : le ministre Somanogo Koutou prend contact avec les acteurs
Publié le mercredi 20 avril 2016  |  Sidwaya
Présidence
© aOuaga.com par G.S
Présidence du Faso : le nouveau gouvernement prend contact avec le chef de l`Etat
Mercredi 13 janvier 2016. Ouagadougou. Présidence du Faso. Le nouveau gouvernement avec à sa tête le Premier ministre Paul Kaba Thièba a eu sa première prise de contact avec le chef de l`Etat Roch Marc Christian Kaboré. Photo : Sommanogo Koutou, ministre des Ressources animales et halieutiques




Le ministre des Ressources animales et hydrauliques, Somanogo Koutou a séjourné le 15 avril 2016 à Banfora, chef-lieu de la région des Cascades. Première rencontre du genre depuis qu’il est à la tête de ce département, il a été surtout question de recenser les différentes préoccupations, de les examiner et de les résoudre par la suite.

Après deux rendez-vous manqués, c’est finalement le 15 avril 2016 que le ministre des Ressources animales et hydrauliques, Somanogo Koutou a tenu son face-à-face avec les acteurs de l’élevage de la région des Cascades. «cela fait trois mois que nous avons été appelé à la tête de ce ministère, et nous avons été convaincu que nous ne pouvons pas vraiment travailler sans connaitre ceux qui sont avec nous». C’est par ces mots que le ministre a introduit les échanges avec les acteurs de l’élevage, et les rendez-vous manqués n’ont visiblement pas entamé leur mobilisation. A cette occasion, Somanogo Koutou a laissé entendre qu’il n’est pas venu en faiseur de miracle, mais pour écouter les uns et les autres sur leurs problèmes et autres préoccupations. Les préoccupations ne manquent pas dans cette partie du Burkina Faso. Tour à tour, une dizaine de représentants des filières ont défilé pour poser leurs doléances. Le ton a été donné par Hilou Diallo du syndicat des éleveurs. Celui-ci a pointé du doigt les difficultés d’accès à la terre, l’insécurité foncière et l’obstruction des pistes à bétail menant aux points d’eau. Il a ajouté à cela, l’insuffisance d’aménagements pastoraux, l’envahissement des zones pastorales jusqu’aux campements des éleveurs par des agriculteurs, le nombre élevé des fourrières et les taxes non harmonisées.


Un conseil de cabinet pour se pencher sur les préoccupations


Visiblement remonté, le porte-parole du syndicat s’est également attaqué à certaines autorités administratives pour le non-respect des procédures de constat lors des dégâts causés par les bœufs, et aux amendes infligées par les agents des Eaux et forêts, sans rapport avec les dégâts commis. Il a terminé en martelant que «les éleveurs sont marginalisés, stigmatisés et méprisés. Toute chose qui les conduit depuis 2015 à émigrer vers les pays voisins». A sa suite, Ousmane Agamé de la filière bétail viande a parlé des problèmes d’approvisionnement en eau et d’évacuation de déchets à l’abattoir de Banfora, de l’absence de chambre froide pour la conservation de la viande, de l’absence de parc d’attente pour les animaux et de celle de clôture. Le représentant de la filière lait, Idrissa Tall n’a pas été en reste. Il a évoqué le manque d’emballage et de matériels de collecte de lait, la méconnaissance des techniques de gestion, le manque d’aire de séchage de fourrage naturel fauché, l’insuffisance d’eau et enfin l’absence de certification de produits laitiers. Que ce soit les acteurs de la filière volaille, de la filière apicole et de la filière pêche, chacun a évoqué ses problèmes devant le ministre. Les apiculteurs ont dit par exemple avoir des soucis avec les éléphants qui détruisent leurs ruches. Ils ont déploré également la contamination des abeilles par les pesticides et du fait que tout cela impacte la production du miel. Les pêcheurs ont eux, pointé un doigt accusateur sur l’ensablement des cours d’eau, la pollution par les pesticides, ainsi que le manque de matériels de pêche et d’entrepôts pour le stockage du poisson. En réponse, le ministre a dit prendre bonne note de ces préoccupations, et a promis réunir dans les prochains jours, un conseil de cabinet ou un Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM), afin d’examiner les différents points en vue d’y apporter des solutions à court ou à moyen terme.


Frédéric OUEDRAOGO
Commentaires