Depuis un certain temps il a été donné à la direction de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) de constater la parution d’écrits dans la presse, tendant à faire croire qu’il y a une crise au sein du parti. L’UPC est un parti politique d’obédience sociale-libérale au sein duquel l’expression libre et les débats contradictoires ont toujours prévalu.
Ces débats contradictoires sont la sève nourricière de toute démocratie, et notre parti y souscrit intimement. Seulement, lorsque des militants du parti, de surcroît membres de ses plus hautes instances, les désertent pour pavoiser dans l’espace public, il y a là des intentions claires de ternir l’image du parti et de porter atteinte à sa crédibilité. C’est également là une trahison du parti. Le Secrétariat exécutif national est conscient que ces camarades sont manipulés, instrumentalisés et commandés pour, certainement, une mission de déstabilisation presque impossible du parti. Malheureusement pour eux, l’UPC n’est pas un parti à vendre. C’est forte de tous ces constats que la session ordinaire du secrétariat exécutif national du parti tenue ce samedi 16 avril 2016 à Ouagadougou a décidé :
1-de suspendre du Secrétariat exécutif national le camarade Louis Armand Ouali, deuxième vice-président du parti chargé des affaires politiques, et de proposer au bureau exécutif national son exclusion conformément à l’article 63 du règlement intérieur, au motif de violations des statuts, du règlement intérieur et des principes du parti ;
2- d’engager contre le camarade Bruno Kafando la procédure disciplinaire. Le secrétariat exécutif national tient à réitérer son soutien total au président du parti, le camarade Zéphirin Diabré, et à son action salvatrice à la tête de l’opposition politique burkinabè. L’UPC, à cette veille d’élections municipales, demande à ses militants et à ses sympathisants de garder toute leur confiance aux instances du parti, qui fonctionnent normalement et régulièrement.
Ouagadougou, le 16 avril 2016
Le Secrétariat exécutif national de l’UPC (...)
De l’appel à la création d’un front de refus UPC
Au vu de cette sorte de réquisitoire que nous venons de dresser contre la hiérarchie de notre Parti, nous n’avons d’autre choix que d’appeler à la création d’un FRONT DE REFUS UPC, un Front de Refus pour dire :
- Non à la patrimonialisation de ce Parti qui ne saurait être qu’un bien commun à tous, comme nous l’avons vu ;
- Non au détournement subtil du Parti et de ses nobles idéaux, dans le seul but d’assouvir des ambitions politiques purement personnelles ;
- Non à l’accaparement progressif du Parti pour en faire une entreprise privée où on fait et décide à la limite ce qu’on veut, sous prétexte à peine voilé qu’on en serait le principal apporteur de capitaux ;
- Non à ces comportements purement égoïstes, égocentriques où l’ego surdimensionné de certains ne laisse de place à personne et qui ne considèrent les autres que comme des pions, des jouets, des pantins qu’on place et déplace à sa guise, dans le seul et unique but de satisfaire leurs ambitions personnelles ;
- Non en conséquence à toutes ces dérives autoritaires, autocratiques, despotiques, claniques qui s’installent en douce, subtilement, sans qu’on y prête vraiment attention et qui risquent de ne se dévoiler au grand jour que lorsqu’il sera bien trop tard ;
- Non à cette politique politicienne de bas niveau, indigne d’un parti comme l’UPC et qui contredit fortement toutes ces valeurs morales et humaines que nous avions tant exaltées ensemble, au moment de la création de notre Parti ;
- Non au sectarisme, au clanisme, au clientélisme qui ne sauraient avoir pied dans un Parti comme l’UPC ; - Non au favoritisme et à tous ces passe-droits qui ont souvent pour fondement la camaraderie, l’amicalisme, le copinage, la parenté, toutes pratiques qui, à la longue, découragent et tuent l’esprit militant, ne laissant plus place qu’à la délation, aux intrigues et autres complots ;
- Non à toutes ces basses manœuvres qui ne peuvent à la longue que détruire un parti ;
- Non à la gestion opaque et solitaire des ressources du Parti qui n’augure pas des lendemains meilleurs quand il s’agira de gérer les ressources de l’Etat et de toute la Nation ;
- Non à un parti où les règles élémentaires en matière de management des hommes sont bafouées et foulées aux pieds ;
- Non à la falsification de l’histoire de notre parti, ce parti que nous avons conçu ensemble et que nous avons porté ensemble sur les fonts baptismaux en 2010 ;
- Non surtout à la remise en cause subtile du Manifeste de notre parti, notre Bréviaire, notre référence à tous, notre vade-mecum;
- Oui à plus de transparence dans la gestion et le management de notre parti ;
- Oui à l’instauration de la bonne gouvernance à tous les niveaux au sein de l’UPC ;
- Oui à la nécessité d’instaurer une culture de reddition des comptes au sein du parti ;
- Oui à la promotion d’une véritable démocratie au sein du parti;
- Oui à la promotion au sein du parti de valeurs sociales à minima, sans lesquelles il serait vain de vouloir construire un Burkina nouveau, etc.
- Autant d’éléments de cri du cœur qui nous amènent aujourd’hui à inviter tous, militants et militantes, sympathisants et sympathisantes de l’UPC, à faire front commun pour barrer la route à ce style de gouvernance qui ne peut que nous conduire inexorablement dans le mur et au pire dans le précipice. A ce rythme, 2020 risque d’être de nouveau un autre WARTERLOO ou un BOLI-BANA pour nous. A bon entendeur salut !
Vive l’UPC nouveau !
Vive le Burkina nouveau !
Vive le Front de refus UPC !
Ont signé : Les ‘’Gardiens du temple’’ pour les ‘’Gardiens du temple’’
Bruno Kafando, Membre concepteur /fondateur de l’UPC
A ce titre, M. Bruno Kafando est, depuis la création du Parti, membre du Bureau politique national (BPN) et du Secrétariat exécutif national (SEN), chargé des questions de développement.