Situation nationale : le CAR fonce sur ceux qui critiquent la transition

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Publié le mardi 19 avril 2016 | L`Observateur Paalga

© aOuaga.com par Séni Dabo
Lutte contre le référendum : le CAR se dit menacé
Mercredi 3 septembre 2014. Ouagadougou. Les responsables du Collectif anti-référendum (CAR) au Faso ont animé une conférence de presse pour faire part des menaces, des intimidations et d`agressions dont sont victimes certains de leurs militants dans la capitale. Photo : Hervé Ouattara, président du CAR

Cabale lancée contre la Transition et les OSC, braquage sans état d’âme de tous les acquis de la Transition, déni de l’insurrection populaire…, c’est en ces termes que le conducteur du CAR, Hervé Ouattara, s’est exprimé pour montrer son mécontentement face à la gestion après transition du pouvoir. Pour lui, personne ne doit critiquer la Transition, car elle est la plus réussie dans le monde entier et de ce fait les nouvelles autorités doivent s’en inspirer pour conduire les Burkinabè sur la voie du bonheur. Il l’a fait savoir à la presse le samedi 16 avril 2016.

On entendait dire que depuis la fin de la Transition, bon nombre d’OSC étaient restées dans le silence pour diverses raisons. Mais ce n’est pas le cas du mouvement Citoyen africain pour la Renaissance (CAR) qui, à l’occasion de son deuxième anniversaire, a tenu une conférence de presse le samedi 16 avril 2016 à Ouagadougou pour donner sa lecture de la situation nationale. Au cours de ladite rencontre, le président du CAR, Hervé Ouattara, déplorant la cabale lancée contre la Transition et les OSC, a rejeté ces pratiques qui procèdent « sans état d’âme au braquage de tous les acquis de la transition et au déni de l’insurrection populaire ». Pour lui, personne ne doit critiquer la Transition car elle est la plus réussie dans le monde entier.

Les nouvelles autorités doivent plutôt s’inspirer d’elle et conduire les Burkinabè sur la voie du bonheur. C’est pourquoi il condamne la mauvaise communication du gouvernement sur les soupçons de blanchissement d’argent, qui, du reste concerne la période 2009 à 2016. Le CAR note la coïncidence troublante entre les affaires dites de deal de parcelles d’une part, et la volonté manifeste de diaboliser la transition ainsi que la chasse aux OSC, d’autre part. Il rappelle au nouveau pouvoir le respect des engagements pris lors des campagnes électorales. Par ailleurs, le mouvement s’inquiète de la montée de groupes d’auto défense et demande à ce que ces derniers soient encadrés et outillés afin d’éviter leur immixtion dans les rôles qui ne sont pas les leurs. De même, le CAR se dit préoccupé par la montée du grand banditisme et des incendies criminels et par la venue des GIGN sur notre territoire. En ce qui concerne les récentes libérations, Hervé Ouattara affiche son inquiétude en ces termes : « Nous sommes inquiets que les gels et les avoirs des anciens dignitaires soient levés ; nous sommes inquiets de leur libération sans explication ».

Pour les cent jours du président Roch Marc Christian Kaboré, le mouvement reconnaît que des actions ont été faites, mais pour lui beaucoup reste encore à faire. Pour garder la confiance du peuple, il recommande au gouvernement de faire la lumière sur l’affaire des parcelles. A la justice, il demande d’éclairer l’opinion publique sur les soupçons de blanchissement d’argent, et la réouverture immédiate des dossiers Thomas Sankara, Norbert Zongo et autres crimes de sang. Au peuple, le CAR l’exhorte à ne pas se laisser aller dans la diversion et les manœuvres et autres cabales contre la Transition.

Ebou Mireille Bayala