Le principal parti de l’opposition burkinabè suspend son 2e vice-président

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Publié le lundi 18 avril 2016 | Agence de Presse Africaine

L’Union pour le progrès et le changement (UPC), principal parti de l’opposition politique au Burkina Faso, a décidé de suspendre, Louis Armand Ouali, deuxième vice-président du parti chargé des affaires politiques, a appris APA, à travers une déclaration dudit parti.

Dans la déclaration dont APA a reçu copie, l’UPC va loin en décidant de proposer au Bureau exécutif national (BEN) l’exclusion de M Ouali, par ailleurs ancien député du parti.

Le même document annonce qu’une procédure disciplinaire est engagé contre l’ex-député Bruno Kafando, auteur d’un écrit intitulé ‘’Livre blanc sur l’UPC’’ appelant à la création d’un front de refus au sein du parti.

Il est reproché aux deux personnalités de l’UPC, parti du Chef de file de l’opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré, d’avoir publié dans la presse des écrits tendant à ternir l’image du parti et de porter atteinte à sa crédibilité.

‘’L’UPC est un parti politique d’obédience sociale-libérale au sein duquel l’expression libre et les débats contradictoires ont toujours été de mise. Ces débats contradictoires sont la sève nourricière de toute démocratie, et notre parti y souscrit intimement’’, peut-on lire dès l’entame de la déclaration.

Les auteurs soulignent que ‘’seulement, lorsque des militants du parti, de surcroit membres de ses plus hautes instances, les désertent pour pavoiser dans l’espace public, il y a là des intentions claires de ternir l’image du parti et de porter atteinte à sa crédibilité. C’est également là une trahison du parti’’.

Le Secrétariat exécutif national (SEN) de l’UPC se dit conscient que ‘’ces camarades sont manipulés, instrumentalisés et commandés pour, certainement, une mission de déstabilisation presque impossible du parti’’, estimant que ‘’malheureusement pour eux, l’UPC n’est pas un parti à vendre’’.

C’est à juste titre que la session ordinaire du SEN du parti tenue samedi à Ouagadougou a décidé de suspendre Louis Armand Ouali, et de proposer au BEN son exclusion ‘’conformément à l’article 63 du règlement intérieur, au motif de violations des Statuts, du Règlement intérieur et des principes du parti’’, et d’engager contre Bruno Kafando la procédure disciplinaire.

Le SEN à travers l’écrit, a réitéré ‘’son soutien total au président du parti, le Camarade Zéphirin Diabré, et à son action salvatrice à la tête de l’opposition politique burkinabè’’.

L’Union pour le progrès et le changement (UPC) est la deuxième force politique au Burkina Faso, après le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), vainqueur à l’issue des élections couplées (présidentielle et législatives) du 29 novembre 2015.

Le président de l’UPC, Zéphirin Diabré est depuis 2012, le Chef de file de l’opposition politique (CFOP) burkinabè.

ALK/of/APA