L’ambassadeur des Etats-Unis au Burkina Faso, Tulinabo Mushingui a rendu visite à l’association Namanegzanga de Tuili dans la commune de Kombissiri, le jeudi 14 avril 2016. A cette occasion, la délégation diplomatique a esquissé des pas de danse ’’warba’’.
«L’aide n’est pas une fin en soi et le but de l’assistance étrangère doit être de créer des conditions où elle n’est plus nécessaire», disait le président américain, Barak Obama, lors de sa tournée africaine. Cette citation est prise à bras-le-corps par l’ambassade des Etats-Unis au Burkina Faso qui œuvre depuis des années à sortir les populations locales de leur misère. Ce n’est pas celles de Tuili qui nous contredira.
Tuili est un village situé à environ une quinzaine de km de route dans la commune de Kombissiri, province du Bazéga. Il est neuf heures, ce jeudi 14 avril 2016, lorsque l’ambassadeur des Etats-Unis au Burkina Faso, Tulinabo Mushingui et sa délégation foulent le sol du village. Une foule immense les attend et on pouvait lire sur une banderole : «Soyez les bienvenus à Tuili». La troupe de danse locale tient le public dans l’allégresse. En l’absence du chef, c’est un des fils de la localité reconnu pour ces actions de développement en faveur des siens, Philibert Tiendrébéogo, qui accueille la délégation. Après les échanges de civilités et le ’’zoom koom’’ de bienvenue, place à la visite du jardin maraîcher de l’association Namanegzanga. C’est avec consternation que le diplomate a écouté les explications sur les raisons de l’arrêt de l’activité de maraîchage et cela, malgré l’effort de l’ambassade pour doter la structure de motopompe, de tubes PVC et de grillage. Un don estimé à plus de 5 MILLIONS cinq cent mille FCFA. «Après qu’ils ont reçu le don, l’activité se déroulait normalement, ils ont même pu récolter des oignons, des aubergines, de la tomate,… Malheureusement, le barrage a tari, ce qui explique l’arrêt de l’activité en attendant une pluie bienfaisante», a expliqué le chef de service de l’agriculture.
Un choix influencé par une parution des Editions Sidwaya
Après cette visite, la délégation s’est rendue chez M. Tiendrébéogo où elle s’est entretenue avec les membres de l’association. C’est un accueil digne de son rang que la population, qui s’est déportée du lieu d’accueil au lieu des échanges, a réservé à leur hôte.
Une animation musicale pour détendre l’atmosphère et le président de l’association, Jean-Baptiste Bonkoungou prendre la parole. Il traduit la joie qui les anime. Il rappelle les difficultés d’avant obtention de la motopompe. Selon lui, malgré les quelques mois d’exploitation de la machine, ils ont pu bénéficier d’un peu de revenus pour subvenir à leurs besoins. C’est au nom des membres de l’association que M. Tiendrébéogo remercia leur bienfaiteur. Prenant la parole, M. Tulinabo Mushingui retrace les circonstances qui ont conduit au choix du village. «Quand nous avons conçu le projet en novembre 2016, avant de connaître le village, nous avons été surpris de voir que dans la parution de Sidwaya du vendredi 6 au dimanche 8 novembre 2015, la photo qui a été choisi est celle de Tuili où je suis avec le président de l’association Namanegzanga et M. Philibert Tiendrébéogo. Et quand nous avons voulu choisir un projet à visiter, alors j’ai dit, on va à Tuili car le nom de ce village s’apparente à mon nom», relate l’ambassadeur. Il salue l’engagement pour le bien-être de leur communauté des dix-huit structures associatives qui ont obtenu l’aide américaine, notamment celui de l’association Namanegzanga . «De par la modestie de ce montant, relève d’une volonté ferme de votre communauté à prendre votre destin en main et ce jardin que nous avons visité constitue une partie des solutions pour la lutte contre la pauvreté, l’exode rural, mais aussi, pour l’autosuffisance alimentaire de ce village», fait savoir M. Mushingui.
L’adhésion de tous souhaitée
Selon lui, l’objectif de l’aide américaine au Burkina Faso est de soutenir le développement économique durable. Au titre de l’année 2015, c’est une enveloppe de plus de 50 MILLIONS de francs CFA que la représentation diplomatique a mis à la disposition des associations et groupements dans dix des treize régions du pays pour l’achat de moulins à grain, de presses à karité, de matériels de production de savon, de maraîchages, et de forages,… Il termine par encourager l’Association à persévérer dans sa lancée car, «nous sommes convaincu que la pérennisation de ce type de projet, requiert l’adhésion de tous». Quant à la préoccupation des maraîchers, qui est le tarissement du barrage, l’ambassadeur suggère qu’elle soit inscrite dans les priorités au cas où le pays bénéficierait d’un second compact. C’est par des échanges de présents que la visite a pris fin.
Donald Wendpouiré NIKIEMA