Des altesses, des rois, des présidents et des chefs de gouvernement des pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) ont clôturé leur sommet, le vendredi 14 avril 2016, à Istanbul en Turquie. Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a milité pour des actions solidaires et des initiatives courageuses contre le terrorisme.
Istanbul, la plus grande ville de Turquie, peuplée de plus de 14 MILLIONS d’habitants, a accueilli, les 13 et 14 avril 2016, le 13e sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI). Le chef de l’Etat burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, y a participé, aux côtés de ses pairs ivoirien, Alassane Ouattara, guinéen Alpha Condé, gambien Yahya Jammeh, sénégalais Macky Sall, l’Emir du Quatar, le roi Salman Bin Abdulaziz de l’Arabie Saoudite.
Les différents dirigeants, de plus de 50 pays membres de cette institution, se sont réunis en sommet autour du thème : «L’unité et la solidarité pour la justice et lapPaix».
Dans son intervention, le président du Faso a renouvelé l’attachement de son pays aux valeurs de tolérance et de paix que prône l’OCI, à l’image de l’Islam dont elle est le porte-voix. Il a qualifié le thème du 13e sommet de pertinent. «Le fléau du terrorisme, qui constitue aujourd’hui un défi majeur de nos pays, mérite des actions solidaires et des initiatives courageuses de notre part», a recommandé le président Kaboré.
Le roi saoudien Salman Bin Abdulaziz, serviteur des deux Saintes Mosquées, de renchérir en ces termes : «la réalité d’aujourd’hui rend nécessaire notre unité face au terrorisme et notre soutien à la jeune génération face aux attaques barbares. Nous souhaitons le règlement des problèmes de la Oummah islamique en particulier celui de la Palestine».
De la question du Moyen-Orient, qui a été à l’origine de la création de l’OCI, le chef de l’Etat burkinabé a réaffirmé sa pleine adhésion à la cause palestinienne et a exprimé son entière solidarité avec ce peuple dans sa lutte légitime en vue de recouvrer sa dignité. «Nos efforts doivent se poursuivre afin de parvenir à un règlement définitif du conflit israélo-palestinien avec à la clef, la création d’un Etat palestinien, conformément aux résolutions des Nations unies», a-t-il martelé.
Des conflits dans le monde musulman
Pour le président du Faso, les actions de l’OCI doivent se poursuivre, afin de renforcer la contribution de l’organisation dans les résolutions des conflits, notamment ceux touchant les Etats membres comme le Mali, la Syrie, la Libye et le Yémen.
En outre, pour faire face aux problèmes sécuritaires dans la zone sahélo-saharienne, le président Kaboré a invité les Etats membres de l’OCI à soutenir activement les efforts du G5 Sahel (Burkina Faso, Mauritanie, Mali, Niger et Tchad).
En plus de la lutte contre le terrorisme, l’OCI est aussi sur le chantier du développement. Et le sommet a adopté son plan décennal qui prévoit le développement des infrastructures, la résolution des questions de la jeunesse et des femmes.
«Notre engagement doit être le même lorsqu’il s’agit de relever les importants défis du sous-développement et des questions liées à la jeunesse, afin d’être à même d’éradiquer les fléaux que sont : la pauvreté, l’extrémisme violent et le terrorisme», a suggéré le président du Faso.
Le Burkina Faso, pendant ses moments difficiles, (la transition, l’attentat terroriste du 15 janvier 2016), a bénéficié du soutien de la communauté internationale dont l’OCI. Roch Marc Christian Kaboré a réitéré sa reconnaissance à l’ensemble de la communauté internationale, aux pays membres de l’OCI et à son Secrétaire général pour leur soutien au peuple burkinabè.
Aussi a-t-il appelé les membres de l’OCI et toutes les institutions de développement du monde islamique, à apporter leur contribution au succès de la table ronde des bailleurs de fonds qu’organise le gouvernement d’ici la fin d’année à Ouagadougou pour la relance économique du Burkina Faso.
En rappel, l’OCI a été créée aux lendemains de l'incendie de la sainte mosquée d'El Aqsa de Jérusalem, précisément le 25 septembre 1969. Elle a aujourd'hui une quarantaine d’années. Son premier sommet s’est tenu à Lahore au Pakistan en 1973.
Le 14e sommet de l’Organisation de la coopération islamique aura lieu à Banjul en Gambie dans deux ans.
Boureima SANGA
De retour d’Istanbul en Turquie
bsanga2003@yahoo.fr
Le président du Faso fait le bilan de ses rencontres bilatérales
«Nous avons rencontré le président de la BID pour discuter des projets de développement. La BID va envoyer une mission à Ouagadougou dans les prochains jours pour faire le point de tous les dossiers en instance dont les taux de décaissement ne sont pas suffisants. Nous avons également rencontré le secrétaire général de l’OCI et il promet de venir nous rendre visite. Avec l’émir du Qatar, nous avons discuté de renforcement des relations entre nos deux Etats. Ce pays s’était engagé à construire des logements sociaux au Burkina Faso et à participer à la construction de l’autoroute Abidjan-Ouagadougou. Nous les avons rappelés ces différents engagements et nous avions eu une oreille attentive. Nous avons également demandé à l’Emir de nous aider à construire un centre de traitement de cancer au Burkina Faso. Des instructions ont été données aux deux ministres des affaires étrangères pour qu’ils puissent continuer à échanger sur cette question. Nous avons également rencontré le vice-président du Turkménistan, un pays avec lequel nous avons noué des relations diplomatiques. Nous avons rencontré également des hommes d’affaire turcs qui envisagent mener des projets au Burkina».
Propos recueillis par BS