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Crise à la Sotraco: la direction prête à revoir les sanctions infligées aux agents
Publié le samedi 16 avril 2016  |  FasoZine
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© Autre presse par DR
Le siège de la Société de transport de la commune de Ouagadougou (SOTRACO)




Pour apaiser les tensions et permettre la reprise du travail, la direction de la Société de transport en commun (Sotraco) se dit prête «à réviser à la baisse le degré de sanctions» infligées à 8 des travailleurs de la société considérés comme étant les meneurs d’un mouvement ayant entrainé la paralysie de la société, mais à la condition que le travail reprenne. Ce sont trois responsables de la société qui l’on dit ce vendredi 15 avril 2016 au cours d’une conférence de presse à Ouagadougou.

Face à la presse, Pascal Tenkodogo, le directeur général, a annoncé: «La direction générale, dans le souci de l’apaisement du climat social, s’est dit disposée à réviser à la baisse le degré de sanctions dans le cadre de négociations conduites par la direction régionale du travail et de la sécurité sociale». L’offre est cependant conditionnée à la reprise du travail.

La Sotraco tente ainsi de mettre fin au bras de fer qui oppose depuis quelques jours la direction aux travailleurs qui exigent que la direction revienne sur les sanctions prises contre des travailleurs pour «arrêt anarchique de travail avec occupation des lieux de travail, divulgation d’informations ou de documents confidentiels, refus de répondre à une convocation du conseil de discipline, etc.»

Salaires payés sur découvert

Selon la genèse faite par la direction, une crise, qui couvait depuis des mois, a éclaté le 22 mars 2016 quand les délégués du personnel, ont organisé une manifestation sans avoir informé au préalable la direction générale. Pascal Tenkodogo explique que c’est quand le personnel de l’administration est venu prendre service qu’il a constaté que l’entrée principale des locaux de la Sotraco était barricadée par les grévistes, qui en interdisaient l’accès.

Ce jour également, poursuit M. Tenkodogo, les délégués du personnel ont décidé d’instaurer un service minimum en retirant du réseau quatre bus. «Il s’agit d’un arrêt de travail non notifié à l’employeur. Pire cette manifestation a évolué avec des déclarations erronées et des propos diffamatoires dans la presse», accuse le directeur général.

Ces délégués reprochaient au directeur général d’avoir laissé la douane saisir quatre autobus de la société et d’avoir effectué une mission en Chine alors que l’argent manque pour dédouaner les autobus en question. Mais la direction générale de la Sotraco assure que c’est dans la presse qu’elle a découvert le motif des griefs formulés contre elle.

Ces reproches étonnent la direction. Les animateurs de la conférence de presse assurent la main sur le cœur que la direction se bat pour sortir l’entreprise des difficultés financières dans laquelle elle est embourbée depuis quelques années. «Les salaires sont payés sur découvert bancaire depuis 20 mois», fait remarquer Pascal Tenkodogo. Il ajoute que, sur un parc de 75 bus, seuls 25 sont en état de desservir la ville. Et à l’en croire, toutes les énergies sont mobilisées pour y trouver une solution. Avec la subvention de l’Etat versée au mois de mars dernier, ajoute-t-il, la Sotraco s’attèle à accomplir les formalités pour dédouaner ses quatre bus.

Prise en otage de bus

Les responsables de la Sotraco ne comprennent pas aussi pourquoi on reproche au directeur général de voyager. «Le DG ne se lève pas comme cela un beau matin pour voyager. Cela se fait avec l’approbation du conseil d’administration. On ne peut pas s’asseoir entre quatre murs et trouver des solutions aux problèmes de l’entreprise. Il nous faut des bus et des financements», se défend Pascal Tenkodogo en se demandant si, finalement, il n’y a pas autre chose derrière ces reproches.

Après les lettres de demande d’explication adressées aux délégués du personnel les sanctions sont tombées: quatre délégués sont mis provisoirement à pied en attendant leur éventuel licenciement, deux agents sont licenciés tandis que trois sont mis à pied. Depuis, à en croire les responsables de la société, les délégués du personnel ont pris en otage les bus, bloquant tout travail, avec ce que cela cause comme désagrément pour les usagers des transports publics.

Pour M. Tenkodogo, qui avait à ses côtés Issiaka Ouédraogo, le directeur des ressources humaines, et Laciné Bonkoungou, le directeur de la production, avec l’intervention du ministère de tutelle et de personnes ressources, la direction de la Sotraco se dit disposée à revoir le degré de sanctions infligés aux personnes. Cela pour ne pas pénaliser davantage la clientèle.

DTS


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