C’est en sa qualité de chef de file de l’opposition politique burkinabè, que Zéphirin Diabré, accompagné de quelques-uns de ses collaborateurs s’est rendu ce vendredi 15 avril au siège du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP). Il était question au cours de cette entrevue pour Zéphirin Diabré de s’enquérir des nouvelles qui prévalent au sein de l’institution dirigée par Chrysogone Zougmoré.
Ce cadre d’échanges, selon les principaux concernés, se présente comme une simple visite de courtoisie. Et pour Zéphirin Diabré, elle entre dans le cadre des premiers contacts que prend le nouveau CFOP au lendemain de son installation. «Le MBDHP n’est plus une organisation à présenter dans ce pays. C’est l’un, sinon le principal instrument que nous avons pour la promotion des droits humains, c’est donc une occasion pour nous de venir d’abord renouer le contact dans le cadre de ce nouveau CFOP qui s’installe», déclare de le chef de file de l’opposition politique.
Au-delà, M. Diabré dit avoir profité de l’occasion pour faire part au MBDHP, au nom du CFOP «de notre appréciation du travail qu’ils ont abouti jusque-là et bien entendu leur dire notre disponibilité à ce que comme par le passé, on puisse continuer sur les revendications qui sont communes à pouvoir travailler ensemble», fait-il savoir.
Au nombre des combats menés ensemble au nombre desquels la lutte contre la révision de l’article 37 qui devait permettre à Blaise Compaoré de se maintenir au pouvoir. Pour Zéphirin Diabré, il y a de fortes chances qu’ils se donnent la main sur d’autres sujets.
Quant à Chrysogone Zougmoré, il estime pour sa part, en dépit du fait que les missions et objectifs de sa structure diffèrent de ceux des partis politiques, tous ensembles se doivent de mener des actions qui puissent concourir au même but qui consiste à la construction et la consolidation d’un Etat de droit véritable. Avec pour objectif final le bien-être du peuple burkinabè.
C’est alors qu’il pense «qu’il est tout à fait normal que nous ayons ces genres de rencontre et d’échanges, qui montrent l’ouverture du MBDHP», souligne-t-il. Et d’ajouter que concernant la rencontre du jour d’avec le CFOP, «Il ne s’est pas agi de parler de programme commun. Nous avons des objectifs et missions qui ne sont pas communes. Vous savez le rôle d’un parti politique c’est la conquête et la gestion du pouvoir d’Etat. Mais le nôtre, c’est un rôle de veille, et d’interpellation des autorités publiques et également des animateurs de la scène politique, aussi bien qu’ils soient de l’opposition ou de la majorité».
Pour Zéphirin Diabré, cette visite qu’il vient d’effectuer au MBDHP se présente comme un retour à la maison. Du moment où « je peux m’autoriser à dire qu’elle est un peu la mienne. Parce que, si vous ne le savez, pas je suis membre fondateur du MBDHP», conclut-il.