Le Burkina à la reconquête de son «label coton» perdu avec les OGM

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Publié le vendredi 15 avril 2016 | AIB

Ouagadougou – Le gouvernement burkinabè a proposé mercredi aux cotonculteurs de réduire graduellement et significativement, les superficies emblavées par le coton génétiquement modifié (CGM), lequel a altéré le «label coton burkinabè» sur le marché mondial.

Selon le communiqué du compte-rendu du Conseil des ministres, le gouvernement propose aux agriculteurs une réduction « graduelle et significative » du coton génétiquement modifié (CGM) au profit du coton conventionnel.

Le texte souligne que le partenariat avec la firme Monsanto a permis d’expérimenter le coton Bt depuis 2003.

Mais «les résultats obtenus au terme de la période d’expérimentation ne sont pas favorables dans la mesure où la longueur de la soie issue de l’égrenage du coton Bt s’est dégradée et ne répond plus aux besoins du marché », souligne le communiqué.

Cette situation est à l’origine de la perte du « label coton burkinabè » sur le marché mondial de la fibre et des difficultés financières de toute la filière, selon les autorités burkinabè.

Cela a occasionné des pertes évaluées à 48,3 milliards de FCFA pour la période 2011-2016.

En fin mai 2015, plusieurs centaines de personnes réunies au sein du Collectif citoyen pour l’agro-écologie ont marché à Ouagadougou, capitale du pays, contre les Organismes génétiquement modifiés (OGM), et « Monsanto », la firme multinationale américaine spécialisée dans la commercialisation des OGM.

Le coton, deuxième produit d’exportation derrière l’or, pèse pour 4% dans la formation du Produit intérieur brut (PIB) et fait vivre 4 millions de paysans.

Le communiqué précise que le gouvernement burkinabè a instruit les ministres concernés de prendre toutes les dispositions nécessaires, notamment financières pour soutenir la filière coton.

Pour la campagne 2016/2017, le gouvernement table sur 700.000 tonnes de coton graines.

Agence d’Information du Burkina