Le ministère de l’Eau et de l’Assainissement en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) a lancé, le 13 avril 2016 à Ouagadougou, le projet de recherche-action sur « les modèles de gestion durable des services d’eau potable en zone rurale dans le cadre de partenariats public-privé ».
Malgré les multiples efforts consentis et les actions menées, le taux d’accès à l’eau potable et à l’assainissement demeure faibles en milieu rural. Et cette situation serait due, selon l’étude Joint Monitoring Program, au taux élevé des pannes des pompes à motricité humaine. C’est pour trouver un équilibre entre les intérêts des usagers d’un côté et de l’autre, celui des opérateurs privés à avoir des ressources pour la continuité de leurs opérations que le ministère de l’Eau et de l’Assainissement en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) a réuni, du 11 au 13 avril 2016 à Ouagadougou au cours d’un atelier, toutes les parties prenantes du projet de recherche-action sur « les modèles de gestion durable des services d’eau potable en zone rurale dans le cadre de partenariats public-privé », afin d’échanger et de s’accorder sur une feuille de route pour ledit projet. Selon le représentant de l’UNICEF, Marc Rubin, le Burkina Faso est toujours confronté à beaucoup de défis dans les deux secteurs. Aussi, s’est-il réjoui de l’engagement de l’Etat burkinabè, de ses Partenaires techniques et financiers (PTF) et le privé à trouver une solution palliative à la préoccupation d’ici à 2030. « Ces trois jours de réflexion marquent votre volonté de trouver une solution durable aux questions de fourniture de service d’approvisionnement en eau potable pérenne et accessible à tous », a soutenu M. Rubin. Il a par ailleurs réitéré la disponibilité de l’UNICEF pour accompagner les initiatives du gouvernement en matière de développement des services d’eau, d’hygiène et d’assainissement équitables et durables au bénéfice de la population. Pour le Secrétaire général (SG) du Ministère de l’Eau et de l’Assainissement (MEA), Alassoun Sori, cet atelier qui fait suite à une série de rencontres vise à améliorer le système de gestion des infrastructures hydrauliques d’alimentation en eau potable en milieu rural et semi-urbain. A l’en croire, ce conclave a été bénéfique dans la mesure où il a permis d’examiner les rôles, responsabilités et obligations de toutes les parties prenantes dans la mise en œuvre du projet, les plans d’action, d’accompagnement et les modalités de collaboration entre les différentes parties. Elle a servi aussi de cadre pour définir la méthodologie de recherche d’examiner des questions fondamentales telles que le prix de l’eau, le modèle et les hypothèses de la recherche proposés. Il a invité l’ensemble des acteurs à faire de ce projet-pilote, une réussite afin qu’à terme, la méthode puisse être vulgarisée sur tout le territoire,voire le continent. Pour cette phase-pilote, deux zones géographiques ont été choisies pour la mis en œuvre des deux modèles du projet de recherche-action sur « les modèles de gestion durable des services d’eau potable en zone rurale dans le cadre de partenariats public-privé ». Le premier sera mise en œuvre dans les municipalités de Dassa et de Kyon, le second dans la municipalité de Niankorodougou.
Donald Wendpouiré NIKIEMA