L’Ecole nationale des régies financières (ENAREF) et le secrétariat technique du comité de pilotage du budget-programme ont organisé, du 1er au 3 juillet 2013 à Koudougou, un atelier de formation sur le budget-programme et l’évaluation axée sur les résultats au profit du personnel de la Cour des comptes.
Relancé en décembre 2009 à la faveur de l’adoption des nouvelles directives portant cadre harmonisé des finances publiques dans la zone UEMOA, le processus d’implantation du budget-programme au Burkina Faso a amorcé une étape très importante, avec le renforcement des capacités des acteurs. Des termes de la directive de l’UEMOA portant lois de finances au sein de l’institution, la Cour des comptes est désormais habilitée à apprécier les résultats des programmes et à en évaluer l’efficacité, l’économie et l’efficience. Elle évalue également le système de contrôle interne et le dispositif de contrôle de gestion mis en place par les responsables de programme. Face donc aux nombreuses innovations introduites par ces directives, l’Etat a fait du renforcement des capacités des acteurs son credo. C’est dans ce cadre que le personnel de la Cour des comptes, acteur de premier rang de la gestion des finances publiques, se met à l’école de cette nouvelle méthode. Et pour mener à bien la mission qui est le sien, l’atelier de Koudougou apparaît plus qu’important pour le personnel de la Cour des comptes qui constitue un maillon important de la chaîne axée sur les résultats. La pertinence d’une telle formation permettra en effet aux acteurs de la Cour des comptes de se préparer à assurer les nouvelles missions qui leur sont assignées par les six directives communautaires de 2009 en voie de transposition dans la législation nationale burkinabè. Et selon le premier président de la Cour des comptes, Noumoutié Herbert Traoré, les directives de l’UEMOA sont porteuses d’innovations majeures, principalement sur les rôles des acteurs, les procédures et les modes de gestion des dépenses publiques. Et parmi ces innovations figure en bonne place l’élargissement des compétences de la Cour des comptes, notamment dans son rôle d’appui-conseil au parlement. Il a indiqué que l’approche budget- programme accorde un accent particulier aux résultats de la gestion publique, en termes de performance contrairement à l’approche actuelle qui privilégie le respect des procédures et des règles de gestion. Aussi, l’orientation de la gestion vers des résultats prédéfinis, constitue le cœur de cette réforme qui devra conduire les administrations publiques à revisiter leurs organisations et leurs modes de fonctionnement, a indiqué le premier président de la Cour des comptes. Il est à noter que la formation de Koudougou constitue une occasion pour le personnel de la Cour des comptes, de jeter les bases du manuel des procédures de contrôle de gestion adapté aux nouvelles réformes. Il s’est agi donc pour les participants d’échanger avec les formateurs sur une présentation harmonisée de leurs rapports de contrôle. Une formation qui s’est déroulée en une session d’une semaine en deux étapes. La première étape qui s’est déroulée du 27 au 29 juin a porté sur les concepts-clés de la gestion axée sur les résultats et du budget-programme, ainsi que les innovations. La seconde étape, du 1er au 3 juillet a porté sur l’audit de la performance, volet de la formation a été animée par un expert du Fonds monétaire international (FMI appuyé par des experts nationaux.
