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Burkina Faso : montée des critiques de l’opposition sur les 100 premiers jours du pouvoir
Publié le mercredi 13 avril 2016  |  Xinhua
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© aOuaga.com par Séni Dabo
100 jours du nouveau président du Faso : l`appréciation de l`opposition
Mardi 12 avril 2016. Ouagadougou. Le chef de file de l`opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré, a animé une conférence de presse pour donner son point de vue sur les 100 premiers jours du nouveau président du Faso




L'opposition politique burkinabè a critiqué, mardi, la gestion des 100 premiers jours du président Roch Marc Christian Kaboré, l'accusant de chercher "à faire du neuf avec du vieux", entre "hésitations et tâtonnements", alors que les attentes des populations sont de plus en plus nombreuses.

"L'analyse ainsi faite des 100 premiers jours du régime du Président Roch Marc Christian Kaboré permet de comprendre pourquoi l'opposition parle d'hésitations et de tâtonnements. Ce sentiment n'est pas que celui des politiques", a affirmé l'opposition classique dans un mémorandum de quatorze pages.

"Notre pays fait face à des défis immenses. Mais il n'est pas sûr que ce nouveau pouvoir en ait pris conscience", a dit son chef Zéphirin Diabré, ajoutant que le MPP (Mouvement du peuple pour le progrès, parti de Kaboré) s'est très bien préparé à conquérir le pouvoir d'Etat. Mais il ne s'est pas préparé à le gérer".

M. Kaboré, ancien Premier ministre de l'ex-président Blaise Compaoré a été élu dès le premier tour de la présidentielle du 29 novembre 2015 avec 53,63% des suffrages.

Ce scrutin a mis fin à treize mois de transition politique suite à l'insurrection populaire d'octobre 2014.

Selon l'opposition, depuis sa prise de pouvoir, M. Kaboré et son gouvernement se sont mis à faire des "annonces populistes tous azimuts, en ciblant les domaines sensibles à l'opinion (santé, emplois, etc...) même quand ils savent très bien qu'elles ne sont pas réalisables".

L'opposition politique rappelle qu'en s'insurgeant contre le régime de Blaise Compaoré, en octobre 2014, les Burkinabè aspiraient à voir autre chose.

Les Burkinabè ont le sentiment désagréable que le vrai changement qu'ils espéraient n'est pas au rendez-vous. A l'évidence par son comportement de "nouveau-ancien" pouvoir, n'en prend pas la voie, selon l'opposition.

"Certes des mesures ont été annoncées, le plus souvent à un grand fracas de publicité, mais à l'appréciation, on s'aperçoit que ces mesures n'ont rien de nouveau, et pire, elles sont la répétition d'un refrain déjà entendu", note l'opposition.
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