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© aOuaga.com par Séni Dabo
100 jours du nouveau président du Faso : l`appréciation de l`opposition Mardi 12 avril 2016. Ouagadougou. Le chef de file de l`opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré, a animé une conférence de presse pour donner son point de vue sur les 100 premiers jours du nouveau président du Faso |
L’opposition politique burkinabè, regroupée au tour de son chef de file, Zéphirin Diabré, a animé une conférence de presse le 12 avril 2016 à Ouagadougou. Elle a porté sur les cent premiers jours du nouveau président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, qui n’ont été, à ses yeux, qu’une période d’hésitations et de tâtonnements.
Les appréciations des cent premiers de l’opposition politique sont consignées dans un document de 16 pages intitulé "Mémorandum sur mes 100 jours du régime du président Roch Marc Christian Kaboré : hésitations et tâtonnements". Le mémorandum a été lu en intégralité en guise de déclaration liminaire de la conférence de presse. Dans l’avant-propos, le chef de file de l’opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré, y écrit que "le MPP s’est très bien préparé à conquérir le pouvoir d’Etat. Mais il ne s’est pas préparé à le gérer". Dans ke reste du document, l’opposition fait une analyse des décisions majeures du pouvoir et leur impact sur la vie des Burkinabè. Tous les domaines sont passés au crible : de la sécurité aux mines et énergie en passant par l’économie et les finances, la santé, l’éducation. L’opposition dit avoir décelé dans les actes posés durant les cent premiers jours que du recyclage de mesures prises notamment par le régime de l’ancien président Blaise Compaoré. Elle a pris l’exemple de la gratuité des soins au profit des enfants de moins de 5 ans et des femmes atteintes du cancer du sein et du col de l’utérus pour dire qu’elle a déjà été expérimentée par le passé. Idem pour une autre mesure comme le recrutement de près de 1000 jeunes pour servir dans l’enseignement on encore celle relative au recrutement de jeunes pour les travaux HIMO (haute intensité à main d’oeuvre). Les contempteurs du régime en concluent que le "nouveau ancien" pouvoir fait du neuf avec du vieux en n’ayant d’ailleurs pas le courage ou la sincérité de dire que ce ne sont pas leurs idées, leurs projets ou programmes.
Dans l’ensemble, l’opposition trouve qu’il y a eu des hésitations et des tâtonnements durant les cent premiers jours du nouveau pouvoir. Et c’est la raison pour laquelle aucun signal, aucun acte fort n’a été donné ou posé à un peuple qui s’est pourtant insurgé contre un régime qui ne répondait plus à ses attentes, à ses préoccupations. "Nous ne voulons pas d’un fonctionnement au Diesel mais au Suoer", a lancé le chef de file, Zéphirin Diabré, en réponse à une question.
S.D
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