L’organisation professionnelle des industries cotonnières de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a clos, le vendredi 8 avril 2016 à Ouagadougou, un atelier de validation du plan d’action visant à promouvoir les produits issus du coton.
Les acteurs du coton veulent se donner la chance de conquérir le marché africain et international. Pour ce faire, l’Organisation professionnelle des industries cotonnières (OPICT) a, au cours de leur rencontre tenue les 7 et 8 avril 2016 dans la capitale burkinabè, fait cinq propositions sur lesquelles la structure devra s’appuyer pour l’atteinte de cet objectif. Il s’agit, selon le président de l’organisation, Abdoulaye Nabolé, de fédérer l’énergie de l’ensemble des industriels au plan sous-régional, de plaider auprès des différentes autorités afin qu’elles leur apportent leur soutien, de renforcer la formation des uns et des autres au métier du textile, de capitaliser les expériences acquises en termes de plaidoyer et de renforcer toutes les actions permettant d’accéder au marché international. Selon lui, il ne s’agit pas d’attendre tout des autorités, mais de compter sur leurs efforts parce que « L’un des éléments importants, c’est promouvoir les investissements en matière de filière coton-textile et nous avons besoin d’argent pour cela.
Mais si ceux qui doivent nous le donner n’ont pas confiance en nous, en nos objectifs, nos visions, notre combativité sur le terrain, le langage de fédération avec ceux qui nous dirigent, nous n’aurons pas de financement »,a souligné Abdoulaye Nabolé . Il a aussi indiqué que ces résultats auxquels ils sont parvenus, loin d’être satisfaisants, augurent des lendemains meilleurs pour les filières mais, à condition que l’ensemble des acteurs accepte s’engager dans le processus de restructuration entamé avec l’adoption de ce plan d’action.
Un engagement sans faille
M. Nabolé a pris la ferme résolution d’expliquer et de mobiliser les différents partenaires partout où le besoin se fera car « la réussite du secteur privé est le résultat de la conjugaison de plusieurs dynamiques dont la forte implication des gouvernants ». Le directeur de l’agriculture de la commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), Seyni Hamadou, sans prendre d’engagement, les a rassurés du soutien de la commission. Il a laissé entendre que dans le cadre des discussions menées au niveau de la commission sur l’agenda coton-textile, notamment dans la transformation locale du coton, que le processus est lourd, mais suit son cours et qu’il voudrait les rassurer de la disponibilité de la commission de l’UEMOA à les accompagner dans la mise en œuvre et la réussite du plan d’action.
Quant au directeur de cabinet du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Christian Somda qui a représenté le premier responsable du département, il s’est réjoui de la tenue de cette rencontre qui, selon lui, va contribuer à donner un nouveau souffle au travail que les différents services techniques mènent depuis l’adoption de l’agenda. Pour M. Somda, avec l’objectif que s’est fixé l’OPICT, il reste convaincu que la structure jouera sa partition dans la recherche du mieux-être collectif. Et c’est en cela qu’il les a invités à prendre la pleine mesure de leur responsabilité dans la réussite de leur plan d’action et a appelé la commission de l’UEMOA en charge de l’agriculture à les accompagner pour l’atteinte de ces objectifs.
Donald Wendpouiré NIKIEMA