Une délégation régionale du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a été reçue en audience, le jeudi 7 avril 2016, par le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba. Une rencontre au cours de laquelle un point des activités de la Croix- Rouge au Burkina Faso a été fait.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) intervient au Burkina Faso à travers une série d’activités où il apporte un secours d’urgence aux personnes victimes de violences. Pour mieux faire connaître ses actions aux nouvelles autorités, une délégation du comité régional du CICR basé à Abidjan, s’est entretenue le jeudi dernier avec le chef du gouvernement burkinabè. A sa sortie d’audience, le chef de délégation, Jean-Jacques Tshamala, a dévoilé à la presse les actions de son institution au Burkina Faso. Dotée d’un mandat international, la Croix-Rouge intervient dans les pays en situation de conflits armés et de violences, a-t-il déclaré. « Il n’y a plus de violence au Burkina Faso car le pays a retrouvé la paix, mais nous travaillons sur d’autres dossiers avec les autorités nationales», a précisé M. Tshamala. « Nous travaillons dans les prisons en visitant les détenus arrêtés pour des raisons de sécurité », a poursuivi le chef de la délégation régionale de la Croix-Rouge. Puis d’ajouter : « A la fin de la visite, un rapport confidentiel sera remis aux autorités de la justice militaire et celles officielles telles que le Premier ministre ». A écouter Jean-Jacques Tshamala, les violences survenues à Bouna en Côte d’Ivoire ayant occasionné le retour au bercail des populations burkinabè vivant dans cette région constituent également une préoccupation pour le CICR. « Nous préparons, en partenariat avec la Croix- Rouge du Burkina, une assistance en faveur de ces personnes », a-t-il rassuré. Durant la Transition, la Croix-Rouge a également apporté une aide aux victimes de violences, a attesté le chef de la délégation du CICR tout en relevant la bonne collaboration avec les autorités burkinabè. « La Croix- Rouge ne peut travailler là où on ne lui fait pas confiance », a-t-il insisté.
Abdoulaye BALBONE