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Sidwaya N° 7450 du 2/7/2013

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Grande muraille verte pour le Sahara et le sahel : un partenariat africain contre la désertification
Publié le mercredi 3 juillet 2013   |  Sidwaya


Salif
© Autre presse par DR
Salif Ouédraogo, ministre de l’Environnement et du Développement durable


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Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Salif Ouédraogo, a ouvert, le lundi 1er juillet 2013 à Ouagadougou, l’atelier régional de validation de la « stratégie et du plan d’action de renforcement de capacités en appui à la mise en œuvre de l’initiative de la grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel ». La cérémonie a été parrainée par le ministre en charge de l’agriculture, Mahama Zoungrana.

Les pays saharo-sahéliens sont confrontés depuis plusieurs décennies, à un déficit pluviométrique récurrent, combiné aux facteurs anthropiques, qui se sont traduits par la dégradation des ressources naturelles et une baisse des productions agro-sylvo-pastorales. Cette situation, selon le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Salif Ouédraogo, a entraîné la désertion de ces zones arides et semi-arides par les populations. C’est dans la perspective de juguler les nombreuses contraintes, a précisé M. Ouédraogo, qu’est née l’idée de partenariat africain traduite sous le vocable « grande muraille verte ». Pour lui, le concept a beaucoup évolué depuis l’idée initiale qui était axée sur la plantation d’arbres au sens strict pour s’étendre progressivement à une approche visant l’adoption de pratiques de gestion durable des terres au niveau de l’ensemble des terroirs. Dans cette dynamique, les acteurs des pays membres sont réunis en atelier les 1er et 2 juillet 2013 à Ouagadougou en vue de valider la « stratégie et le plan d’action de renforcement de capacités en appui à la mise en œuvre de l’initiative de la grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel ». Le ministre Ouédraogo a signifié que la tenue de cette rencontre traduit la ferme volonté des dirigeants africains, avec l’appui des partenaires au développement de prendre résolument en charge les problématiques liées à la désertification, aux changements climatiques et à la perte de la diversité biologique. Le but global de l’initiative de la grande muraille verte, selon les acteurs, est de renforcer la résilience des populations et des systèmes naturels de la région. Ce, grâce à une gestion rationnelle des écosystèmes, au développement durable des terres, à la protection du patrimoine rural et à l’amélioration des conditions de vie des communautés locales.

Renforcer la résilience des populations

Le ministre en charge de l’environnement a par ailleurs reconnu l’appui des partenaires techniques et financiers dans la mise en œuvre du processus. Il s’agit particulièrement de l’Association pour la promotion de l’éducation et de la formation à l’étranger (APEFE), Wallonie Bruxelles international (WBI), la commission de l’Union africaine, l’Union européenne et la l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Le représentant des partenaires techniques et financiers, le délégué de Wallonie-Bruxelles à Dakar, Christian Saelens a réitéré leur engagement pour la réussite de l’initiative. Il a souligné l’importance de l’atelier qui permettra de présenter les plans nationaux relatifs à la mise en œuvre de l’Initiative de la grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel (IGMVSS). Pour mémoire, c’est en 2007 que les chefs d’Etat et de gouvernement africains ont adopté l’IGMVSS dans l’optique d’affronter les effets préjudiciables d’ordre social, économique et environnemental de la dégradation des terres et de la désertification dans la région. L’initiative a débuté par l’élaboration d’une stratégie harmonisée dans le cadre d’un projet de l’Union africaine lancé en septembre 2011. Elle regroupe 13 pays partenaires que sont l’Algérie, le Burkina Faso, Djibouti, l’Égypte, l’Éthiopie, la Gambie, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, le Soudan et le Tchad. L’idée initiale était de planter une ligne d’arbres traversant le désert africain d’Est en Ouest, mais la vision de la grande muraille verte s’est peu à peu transformée en une mosaïque d’interventions destinées à relever les défis auxquels sont confrontées les populations du Sahel et du Sahara. L’initiative a pour vocation d’appuyer les efforts des communautés locales en matière de gestion et d’utilisation durable des forêts, des parcours et d’autres ressources naturelles des terres arides. Elle vise également à contribuer à l’atténuation et à l’adaptation au changement climatique, ainsi qu’à l’amélioration de la sécurité alimentaire et des moyens d’existence des peuples du Sahel et du Sahara.

Kowoma Marc DOH

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