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Tournée du directeur général de la SOFITEX : Le retour au coton conventionnel annoncé pour la campagne 2016-2017
Publié le lundi 11 avril 2016  |  Sidwaya
Wilfried
© Autre presse par DR
Wilfried Aimé Guillaume Sidbewindé Yaméogo ,nouveau directeur général de la SOFITEX.




Nommé le 23 mars 2016 et installé le 31 mars, le nouveau directeur général de la SOFITEX, Wilfried Yaméogo, a entamé une tournée dans les cinq régions cotonnières du Burkina Faso. Une tournée qui, au-delà de la prise de contact avec les agents de terrain et les coton-culteurs, a été une occasion d’annoncer le retour au coton conventionnel.

Le coton, outre le revenu financier qu’il procure, est une source de création d’emploi dans les zones cotonnières du pays. C’est conscient du rôle socioéconomique du secteur que le nouveau Directeur général (DG) de la Société des fibres et textiles (SOFITEX), Wilfried Yaméogo, a pris son bâton de pèlerin, le mardi 5 avril 2016 afin de rencontrer les premiers acteurs du domaine. La zone cotonnière de Koudougou est la première à recevoir la visite de M. Yaméogo. Après une visite de courtoisie au gouverneur de la région, le directeur général et sa suite ont mis le cap sur la SOFITEX du Centre-Ouest où ils se sont entretenus avec les agents de terrain de ladite société. Dans son exposé, le chef de la région cotonnière de Koudougou Abdramane Thiombiano , a fait un bref aperçu de la situation de la région qui comprend deux zones agricoles à savoir la zone agricole de Koudougou et la zone agricole de Léo. Il a expliqué qu’elle dispose de deux usines d’égrenage dont celle de Koudougou implantée depuis 1957 et celle de Léo installée en 2008. Au niveau du rendement, il a laissé entendre que pour « La campagne cotonnière 2014-2015, la région a produit 50 607 tonnes de coton et la prochaine campagne (2016-2017), il est prévu 65 000 tonnes de coton ». Le chef de la région cotonnière a également présenté la situation du personnel et les difficultés rencontrées au nouveau DG.

65 000 tonnes de coton attendues dans la région cotonnière de Koudougou

Prenant la parole, M. Yaméogo a expliqué l’objet de sa visite. Selon lui, cette tournée est un appel à tous les acteurs du coton à cultiver désormais le coton conventionnel au regard des difficultés que la firme rencontre avec son principal partenaire américain MONSATO. En effet, a-t-il souligné, l’utilisation du coton conventionnel va permettre de combler un manque à gagner de 50 milliards F.CFA qu’occasionne la culture du coton modifié. Et pour la prochaine campagne, le nouveau directeur général pense qu’il est urgent de sensibiliser les acteurs afin qu’ils adoptent la culture du coton naturel, tout en travaillant à demeurer en tête des grands producteurs de coton en Afrique. Au demeurant a dit M. Wilfried Yaméogo, « la direction générale est engagée à accompagner les acteurs afin qu’ils puissent atteindre les objectifs de la région. Des objectifs qui se résument à l’emblavement de 66 400 hectares et à la production de 65 000 tonnes de coton graine ». Pour y parvenir, « nous sommes en train de finaliser un plan d’action spécifique pour la campagne 2016-2017 qui est une campagne particulière car ça fait un moment que nous n’avons pas réalisé des emblavures massives de coton conventionnel », a souligné M. Yaméogo. Il leur a fait part de la disponibilité de sa structure à mettre à leur disposition les insecticides, l’engrais, les appareils de traitement et les atomisateurs. En plus, elle entend réactiver le dispositif des formations intenses sur la protection phytosanitaire. « A ce sujet, des brigades de protection seront mises en place afin d’appuyer les producteurs dans le traitement du coton et cela dans toutes les zones de production en cas de grande infestation », a rassuré Wilfried Yaméogo.

Les producteurs adhèrent au coton conventionnel

La seconde rencontre a concerné les producteurs de coton. Auprès des cotonculteurs, M. Yaméogo a expliqué la nécessité d’aller au coton conventionnel. En effet, « le coton conventionnel exige plus d’entretien, plus d’engrais et la société cotonnière va apporter le maximum de soutien aux producteurs afin qu’aucun cotonculteur ne se sente délaissé mais plutôt qu’il ait de l’entrain dans le travail », a-t-il indiqué. Les producteurs se sont, à leur tour, engagés avec la SOFITEX à restituer les semences du coton BT. Ce qui augure une adhésion au coton conventionnel.


François KABORE
kabrosiro@yahoo.fr
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