Le Mouvement plus rien ne sera comme avant (M/ PRSCA) était face à la presse le 7 avril 2016 à Ouagadougou. L’affaire de parcelles de Ouaga 2000, les déclarations de soupçons de blanchiment de capitaux et l’annulation du décret portant nomination de Yacouba Isaac Zida comme Ambassadeur du Burkina Faso à Washington aux Etats Unis d’Amérique, étaient au cœur des échanges.
Le traitement réservé à l’ancien président du Faso, Michel Kafando, et à son Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, dans l’affaire de parcelles de Ouaga 2000 n’est pas du goût du Mouvement plus rien ne sera comme avant (M/ PRSCA). Il est monté au créneau pour exprimer son opposition à cette manière de traiter les plus hauts responsables de la Transition, grâce à qui, selon eux, des élections libres, transparentes et crédibles ont eu lieu au Burkina Faso en 2015. Pour eux, ce sont les anciens du régime Compaoré qui, tapis dans l’ombre, tirent les ficelles. « Ce sont des personnes cagoulées quelque part, manipulées, instrumentalisées par une certaine presse, très proches des fuyards, qui ressurgissent pour faire de l’agitation », a déclaré Idrissa Nogo. Pour lui, le Premier ministre Yacouba Isaac Zida « est l’objet d’un embrouillamini politico-médiatique avant même l’ouverture d’une information judiciaire à son encontre ». En ce qui concerne les « déclarations de soupçons de blanchiment de capitaux », le M/PRSCA dit ne pas comprendre pourquoi les gens « trépignent d’impatience d’en découdre avec Yacouba Isaac Zida » alors que le gouvernement de Roch dit avoir saisi la Justice pour faire la lumière sur cette affaire. Quant à l’annulation du décret portant nomination de Yacouba Isaac Zida comme ambassadeur du Burkina Faso aux Etats-Unis, Idrissa Nogo déplore le fait que « les gens soient allés vite en besogne ». Pour lui, Isaac Zida lui-même avait dit être en attente de confirmation ou d’infirmation de sa nomination par les nouvelles autorités démocratiquement élues. Selon M. Nogo, Si le peuple qui est sorti les 30 et 31 octobre 2014 n’avait pas résisté, il n’y aurait pas eu d’élections. C’est d’ailleurs, a-t-il dit, la Transition qui a travaillé à réunir les conditions d’une élection transparente, libre et ouverte qui a permis à Roch Marc Christian Kaboré d’être président du Faso. « C’est une première au Burkina Faso, parce que ce que Blaise Compaoré organisait était du copier-coller », pense-t-il. Parlant des organisations de la société civile qui auraient été financées de façon illicite, le président du Mouvement plus rien ne sera comme avant dit prier le bon Dieu afin qu’on publie la liste de tous ceux qui y sont impliqués. Aux dernières nouvelles, confie Idrissa Nogo, l’ancien Premier ministre Yacouba Isaac Zida va bien. « Selon des sources très proches de l’ancien chef du gouvernement, il est très serein. Il est au Canada auprès de sa famille car sa femme est un peu souffrante. Il va rentrer incessamment ; il sait ce qu’il fait, il sait ce qu’il veut », a-t-il conclu.
Issa SIGUIRE