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Conférence régionale de la FAO pour l’Afrique : l’Afrique de l’Ouest décline quatre priorités
Publié le dimanche 10 avril 2016  |  Ministère
Trois
© Ministère par D.R
Trois ministres ont conduit la délégation burkinabè à la 29e conférence régionale de la FAO pour l`Afrique tenue du 4 au 8 avril 2016 à Abidjan en Côte d`Ivoire




Le Premier ministre de Côte d’Ivoire, Daniel Kablan Duncan, a ouvert officiellement la session des ministres africains en charge de l’agriculture et du développement rural, le jeudi 7 avril 2016 à Abidjan. Etape charnière de la 29e conférence régionale de la FAO pour l’Afrique, cette instance réunit pendant 48 heures une cinquantaine de leaders africains chargés de définir les priorités du continent en vue de l’accélération de l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) en matière agricole.

Environ 795 millions de personnes dans le monde dorment à jeun, à en croire la FAO et les organismes internationaux commis à la lutte contre la faim dans le monde ; 780 millions de ces personnes affamées vivent dans les pays en développement. Des chiffres évoqués par le Premier ministre de Côte d’Ivoire, Daniel Kablan Duncan, à l’ouverture de la session des ministres africains en charge de l’agriculture, de l’élevage, des ressources animales et halieutiques, ainsi que des forêts, le jeudi 7 avril 2016 à Abidjan, pour ainsi exprimer le défi agricole africain.
L’augmentation des populations à nourrir dans un contexte d’amenuisement des ressources, la baisse de la fertilité des sols, les changements climatiques et les nouvelles maladies des plantes et des animaux, au dire du Chef du gouvernement ivoirien, compliquent davantage le pari alimentaire en Afrique. Toutefois, a-t-il nuancé, le continent peut se réjouir de ses potentialités : la jeunesse de sa population, la disponibilité de produits agricoles insuffisamment transformés, la présence du tiers des ressources naturelles du monde en Afrique. Preuve d’embellie : 214 millions de personnes sont sorties du spectre de la sous-alimentation chronique sur la période 2014-2016.
Daniel Kablan Duncan a appelé à la mise en œuvre de bonnes politiques agricoles. Et de soutenir que la 29e conférence régionale de la FAO pour l’Afrique constitue « un signe de notre volonté commune de surmonter les obstacles qui jonchent sur la route de notre marche vers un développement inclusif et harmonieux, avec plus de liberté, plus de démocratie et plus de droits pour nos peuples ».
Réaffirmant l’engagement de son pays à soutenir l’agriculture afin de réduire la pauvreté, le Premier ministre Duncan a plaidé pour une forte implication du secteur privé dans la transformation des systèmes agroalimentaires africains. Il a salué le leadership magistral de la politique mondiale de l’alimentation assurée par la FAO.
Le Directeur général de cette institution, José Graziano Da Silva, a souhaité que les Etats africains hiérarchisent leurs objectifs de développement en vue d’une intervention efficiente de son Organisation à leur profit. « LA FAO est à l’écoute de vos recommandations qui guideront notre intervention en Afrique dans les deux prochaines années ». Il les a également invités à mettre en place des systèmes de protection sociale afin de prendre en compte les populations vulnérables, parfois en marge de la croissance économique.
M. José Graziano Da Silva a, en outre, insisté sur le lien de causalité entre la faim, le développement durable et la paix. « Il n’y a pas de développement durable sans paix. Il n’y a pas de paix sans développement durable », a-t-il dit. Avant d’ajouter que l’éradication de la faim permet de garantir à la fois la paix et le développement durable.
Le Directeur général de la FAO a aussi interpellé les leaders africains sur l’impératif de préparer d’une seule voix la conférence sur les changements climatiques (COP22), prévue en novembre prochain à Maroc. Il s’agit de proposer des solutions africaines aux phénomènes climatiques.
A l’issue de la cérémonie d’ouverture, les différents groupes sous régionaux ainsi que la société civile internationale se sont prononcés sur la hiérarchisation de leurs besoins agricoles pour les deux prochaines années. Par la voix du ministre sénégalais de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Papa Abdoulaye Seck, l’Afrique de l’Ouest a porté à la connaissance de la Conférence quatre priorités, à savoir l’intégration régionale de la production et des échanges de bétail-viandes ; l’adoption d’itinéraires d’intensification durable, adaptés à la diversité des écosystèmes et des besoins des communautés locales et nationales ; la promotion des chaînes de valeurs et le développement de l’aquaculture.
Interrogé par des journalistes sur les attentes du Burkina Faso à cette Conférence, le ministre Jacob Ouédraogo a confié qu’il est impérieux de traduire les nombreuses déclarations effectuées aux précédentes rencontres en politiques de développement dans le but d’engranger davantage de résultats dans le combat des nations contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Il a également souhaité de voir « la femme sortir de la pauvreté » et « la jeunesse impliquer dans le développement de nos pays » par le biais de l’agriculture.
Le ministre Jacob Ouédraogo a soutenu qu’il faut promouvoir l’agriculture familiale par l’encadrement des petits producteurs et leur appui en technologie appropriée. Pour lui, il importe aussi d’accentuer le développement des chaînes de valeurs.
Répondant à une question sur l’opportunité de l’introduction des Organismes génétiquement modifiés (OGM) dans les pratiques agricoles nationales, M. Ouédraogo a relevé « le courage du Burkina Faso » dans l’adoption de cette technologie qui a contribué à le hisser au premier rang des pays producteurs de coton. A propos de certaines divergences de vue sur la question, le ministre Jacob Ouédraogo a indiqué que des concertations sont en cours entre les parties prenantes : la firme concernée, les sociétés cotonnières et les producteurs.
Dans la journée du vendredi 08 avril, il est prévu une table ronde ministérielle à l’occasion de laquelle la délégation burkinabè, composée des ministres Jacob Ouédraogo, Nestor Bassière Batio, Sommanogo Koutou et un groupe d’experts, va réitérer la vision et les priorités du pays en matière de développement rural.

Ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques/Direction de la Communication et de la Presse ministérielle
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